Les autorités militaires du Nord-Kivu alertent au sujet de nouvelles manœuvres mises en place par le M23 après des pertes en hommes enregistrées dans leurs rangs suite aux frappes de l'armée congolaise.
Dans un communiqué datant du jeudi 19 janvier, la 34e région militaire rapporte que la rébellion est impliquée dans un "recrutement forcé" des jeunes afin de renforcer ses effectifs réduits ces derniers jours.
A en croire le document signé par le lieutenant-colonel Kaiko Guillaume, le M23 promet un massacre à ceux qui sont dans la zone sous son contrôle mais qui refuseront d'obéir à cet ordre.
Par ailleurs, d'autres nouvelles recrues le sont par ruse, grâce à un montant de 400$ leur proposé, renchérit la 34e région militaire.
"L'armée rwandaise et ses alliés du M23 sont en perte de vitesse par manque d'effectifs, car neutralisés en grande partie par les FARDC et amoindris suite à plusieurs défections. Pour étoffer leurs effectifs, les terroristes du M23/RDF recrutent par force les jeunes et mineurs dans les zones sous leur occupation, tout en promettant un massacre au cas où ces derniers n'adhèrent pas à leur philosophie. Ces mêmes terroristes recrutent en donnant une somme de 400$ aux jeunes, laquelle somme est tout de suite récupérée par force une fois que les recrues arrivent à Rutshuru, au centre d'inscription", lit-on dans le document.
Il est à noter que ces dernières semaines, l'armée congolaise met en contribution ses drones récemment acquis de la Chine.
Le mardi 16 janvier dernier à Kitchanga, dans le Masisi (Nord-Kivu), une frappe ciblée a visé une position du M23. Ici, 2 hauts responsables de la rébellion ont été neutralisés, dont le colonel Elisé Mberabagabo alias Castro, espion chargé des renseignements du groupe armé et présenté comme l'un de ses principaux financiers.
Puis, un autre commandant nommé Erasto Bahati, mort dans les mêmes frappes survenues après un incident à la frontière congolo-rwandaise où un soldat FARDC a été abattu par l'armée rwandaise et 2 autres arrêtés après avoir franchi cette frontière "par mégarde".
Des sources militaires rapportent que depuis décembre dernier, l'armée congolaise s'est dotée de 3 drones chinois CH-4 de combat pour faire face au M23. Six autres seraient attendus dans les jours à venir.
Par ailleurs, pour sécuriser Goma et ses environs, les FARDC se sont également dotés de 2 canons militaires rapides qui ont été présentés le jeudi 18 janvier au gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Isaac Kisatiro