Plusieurs congolais sont expulsés chaque jour en Angola via le poste frontalier de Kamako dans la province du Kasaï.
Selon la société civile locale, ces compatriotes qui n'ont pas de famille d'accueil vivent dans des conditions difficiles à Kamako. Sans abris, ces congolais se livrent même au vol des biens de la population locale.
"Ils sont nombreux qui sont expulsés chaque jour. Ces compatriotes n'ont pas de famille d'accueil à Kamako. Ils n'ont rien. Certains sont malades. À leur arrivée à Kamako, certains se livrent au vol des biens de la population locale pour trouver quoi manger. Un centre de santé de la cité de Kamako en a été victime vendredi", a déclaré Abbé Trudon Keshilemba président de la société civile de Kamako.
Il sollicite par ailleurs l'implication des autorités compétentes pour la prise en charge de ces congolais expulsés d'Angola.
Il sied de signaler que les autorités angolaises ont initié une opération dénommée "Makoso", qui consiste à expulser tous les congolais vivant en situation irrégulière sur le sol angolais.
Cette situation est décrite comme catastrophique. La cité frontalière de Kamako ressemble ces jours à un camps de réfugiés qu'à une cité normale. Ce qui fait craindre à la société civile la montée de l'insécurité, et de la séroprévalence.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa