Procès Modero Nsimba : Le réquisitoire du ministère public et la plaidoirie de la défense prévus le 27 mars

Samedi 23 mars 2024 - 02:29
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Le réquisitoire du ministère public, la plaidoirie de la défense et les conclusions de la partie civile seront au cœur des débats lors de l’audience prévue le mercredi 27 mars prochain, dans le procès qui oppose le député national Modero Nsimba au ministère public.

L'instruction de cette affaire, dans laquelle l’ancien ministre du Tourisme est jugé en procédure de flagrance pour imputations dommageables et propagation de faux bruits par la Cour de cassation, s'est poursuivie ce vendredi 22 mars devant une nouvelle composition des juges suite à la récusation de l'ancienne composition par le prévenu.

Lors du débat, les avocats de la défense ont soumis deux moyens. Tout d'abord, ils ont demandé la comparution de l'OPJ instructeur ayant auditionné leur client à la DEMIAP, car l'enregistrement audio présenté à l'audience de ce jour via une clé USB a des séquences différents avec celui présenté à la DEMIAP via un téléphone. Face à cette réalité, ils ont sollicité l'intervention d'un expert pour authentifier l'enregistrement en question.

« Le téléphone a été saisi par les services de sécurité. Ils ont tout vérifié et ont compris que cet audio ne provient pas de lui. Il y a un doute sur toute la ligne sur les infractions mises à charge de notre client. La plus grande faille est que personne ne connait l'origine de cet audio. Notre client a entendu pour la première fois cet audio devant les services des renseignements à travers un téléphone qui n'est pas ici. C'est pourquoi nous avons demandé à la Cour de faire venir l'OPJ instructeur qui sera accompagné de ce téléphone et avec celui-ci nous pouvons tracer l'origine de cet audio qui ne vient pas de notre client. Le premier jour qu'il a appris qu'il y a cet audio est le jour de son interpellation devant les services. C'est l'OPJ instructeur qui lui a fait écouter cet audio. C'est le même jour que cet audio a été répandu sur la toile. Bien plus, notre client a répondu qu'il n'a jamais fait cet enregistrement. La conséquence est qu'il y a doute sur toute la ligne de l'accusation », a déclaré Me Michel Diembo. 

La partie civile a également soutenu cette démarche, tandis que le ministère public a qualifié ces moyens de manœuvres dilatoires.

Pendant l'audience, M. Nsimba a répondu aux questions des juges concernant cet enregistrement audio largement diffusé sur les réseaux sociaux, dans lequel il attribue la mort de Chérubin Okende aux frères du chef de l'État, Christian Tshisekedi et Jaques Tshisekedi, ainsi qu'au général Ndaywel de la DEMIAP.

Dans ses réponses, l'ancien ministre du Tourisme a affirmé qu'il s'agissait simplement d'un commentaire sur un article de Jeune Afrique, fait en présence de son attaché de presse. De plus, il a souligné que son arrestation a eu lieu avant la publication de cet enregistrement avant d’exprimer ses regrets. 

« Jusqu'à la date de mon arrestation, il n'y avait aucune publication de ce genre en ligne. C'est le jour de mon interpellation à la DEMIAP que l'on m'a présenté pour la première fois cet enregistrement en me demandant si je le reconnaissais. Avant le samedi 18 mars, il n'y avait rien, c'est vérifiable. C'est seulement le 19 mars que j'ai appris l'existence de cet enregistrement. Même durant mon audition, l'OPG ne m'a jamais informé de sa publication en ligne », a fait savoir le prévenu.

Signalons par ailleurs que cet audio a fait le tour des réseaux sociaux,  coïncidant avec les obsèques de Chérubin Okende. 

Merveil Molo

 

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