Lomami/projet Tshilejelu : "Nous demandons au gouvernement Suminwa de construire les 15km de routes promis par Tshisekedi, aujourd'hui lettre morte" (société civile)

Vendredi 28 juin 2024 - 09:26
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Le président de la société civile populaire de Lomami regrette la léthargie ayant abouti au calme face au projet Tshilejelu et appelle le gouvernement Suminwa à réaliser ledit projet dans les villes de Kabinda et Mwene-Ditu (Lomami).

Pansome Nsomue kitengie souligne la non-exécution de ce projet dans presque toutes les entités de la province de Lomami.

Faisant suite au silence observé depuis l'election de Félix Tshisekedi, ce fils de Lomami président de la société civile populaire, demande au gouvernement actuel de tenir à ses promesses lors de son discours de campagne en présence des fils et filles de Lomami, dans les deux villes où il avait foulé ses pieds, comme c’est le cas dans d’autres chefs-lieux des provinces.

« Depuis le gouvernement Ilunga, gouvernement Sama 1 et 2, ça fait trois gouvernement sous le régime Tshisekedi que la province de Lomami vie toujours au gré de vague comme si le président était seulement de Kinshasa et Béni y compris d'autres provinces, et que la province de Lomami vient comme un annexe. Le président Félix Tshisekedi est venu nous tenir un discours semblable à celui d'un magistrat où d'un avocat qui défend son client, alors qu'à Lomami, il a été élu à 98%. Aujourd'hui, c'est le calme qui règne.
Nous demandons au gouvernement Suminwa de construire les 15 kilomètres de routes promis dans le cadre du projet Tshilejelu par Tshisekedi aujourd'hui lettre morte. Ce projet doit être réalisé ici comme il l’est dans d’autres provinces. La province de Lomami a voté à 98 % pour le président Félix Tshisekedi, mais pourquoi notre situation ne semble-t-elle pas le préoccuper ? », s’interroge le président de cette structure citoyenne.

Après avoir examiné tout le programme du gouvernement Suminwa, Pansom Nsomue Kitengie constate qu’aucune mention de la Lomami n’apparaît dans les 76 pages du document. Il y a pourtant de nombreuses réalisations en matière d’infrastructures routières et de ponts, ce qui prouve que la province est ignorée.

"Les députés viennent juste chercher le bonheur de leur femme et enfants, ils sont incapables de se faire entendre même de se faire voir dans une simple vidéo, voir même ce qui se disent leaders, ils sont leaders en argent qu'ils ont bénéficié à travers notre province. Dieu agira sur eux un jour ", a-t-il ajouté.

En effet, le président de la société civile populaire insiste surtout sur le fait que le gouvernement Suminwa se démarque aussi de ses prédécesseurs qui n'ont rien fait de cette province "orpheline". Ceux qui ne se souciaient pas de la Lomami dans leurs programmes d’action.

Il exprime l’espoir que ce gouvernement prêtera enfin attention soutenue à cette région longtemps oubliée de la République Démocratique du Congo.

Lancé en mars 2021 par le président Félix Tshisekedi, le projet pilote dit « Tshilejelu », qui prévoit la réhabilitation et la modernisation de plusieurs kilomètres de routes à travers le pays, peine à démarrer dans la province de Lomami. La ville de Kabinda qui a bénéficié de 10 km d'asphaltage ne connait pas quand est-ce que ces travaux seront lancés par les entreprises ayant contractés le marché. Même sort pour la ville de Mwene-Ditu qui espérait voir 5 km de ses voiries être asphaltés.

Alors que lors de son passage à Kabinda, le président Félix Tshisekedi avait promis la prison aux présumés détourneurs des fonds destinés à ce projet.
Le constat s’était avéré accablant et il s’était publiquement alarmé du retard pris par les chantiers.

« Je suis venu pour voir de mes propres yeux s’ils ont travaillé ou pas. S’ils n’ont pas travaillé, ils me doivent des explications pertinentes, dans le cas contraire, ils iront en prison », avait menacé Félix Tshisekedi devant la population de Kabinda.

Cette question reste pendante sur les lèvres de plusieurs Lomamiens.  Mais nous référant à une note technique de l'inspection générale de finance évoquée par 7sur7.cd, plusieurs raisons sont avancées pour justifier ce fiasco.

Selon l’IGF, il existe tout d’abord un décalage entre le coût du projet présenté au chef de l’État et son montant réel et « Incapacité technique » de la société chinoise Crec 7 sollicitée pour Tshilejelu, de déployer les équipements et matériaux adaptés au projet .

"Ce projet-pilote dénommé « Tshilejelu » ne traduit pas la vision du président qui devrait s’orienter vers le développement des infrastructures et l’amélioration de la qualité de vie de ses concitoyens. Depuis le lancement de ces travaux à Kinshasa, à Lomami aucun signal du début.

Benjamin Kambadi Nkonko, à Kabinda