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Le choléra frappe de plein fouet la province du Haut-Katanga, avec une intensité jamais vue ces dernières années. Depuis le début de l’année 2025, 1.505 cas ont été recensés, causant 37 décès, soit un taux de létalité de 2,5 %.
D'après le docteur Joseph Nsambi, ministre provincial de la Santé qui l'a dit mardi 18 février 2025 à 7SUR7.CD, la situation sanitaire est alarmante surtout que presque toutes les zones de santé sont touchées par cette épidémie.
« Cette année, nous sommes à 1.505 cas avec 37 décès alors que l’année passée, nous étions à moins de 800. Depuis 2020, c’est l’année 2025 qui enregistre le plus grand nombre de cas de choléra pour cette période (...) Presque toutes (les zones de santé, NDLR) notifient des cas et c’est à ce niveau où nous devons agir de manière synergique », a-t-il expliqué.
Face à cette crise sanitaire, les autorités provinciales ont convoqué une réunion d’urgence avec les bourgmestres des communes ainsi que des chefs des services de l'État dont la Regideso. L’objectif est de les responsabiliser dans la lutte contre l’épidémie, a martelé le ministre provincial de la Santé.
« Nous avons invité les bourgmestres pour qu’ils prennent en main la riposte. Ils doivent piloter les comités locaux de lutte contre l’épidémie », insiste le ministre Joseph Nsambi tout en rappelant à l'ordre les parties prenantes à : assurer l’assainissement des rues, marchés et quartiers ; faire le curage des rivières et canalisations pour éviter la contamination de l’eau ; multiplier les campagnes de sensibilisation sur l’importance de l’hygiène et enfin encadrer et surveiller l’application des mesures préventives”, a-t-il renchéri.
Pour le docteur Joseph Nsambi, il ne fait l'ombre d'aucun doute que la lutte contre le choléra passe par une mobilisation générale.
« C’est un travail qui doit se faire en impliquant tout le monde », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte de crise, une mesure essentielle a été mise en place notamment dans la prise en charge gratuite des personnes touchées par le choléra dans les CTC à Lubumbashi.
« La prise en charge est assurée sans frais dans les centres de traitement du choléra, avec l’appui de nos partenaires », rassure le ministre.
Si les soins sont essentiels, la prévention reste le moyen le plus efficace de stopper l’épidémie. Il est impératif que la population adopte des gestes simples, mais vitaux dont se laver les mains avec du savon après chaque passage aux toilettes et avant de manger, boire exclusivement de l’eau propre et désinfectée, bien cuire les aliments et les conserver à l’abri des contaminations, éviter l’auto-médication et consulter immédiatement un centre de santé en cas de diarrhée aiguë.
Patient Lukusa, à Lubumbashi