RDC : Lancement de l'atelier national sur la gestion durable des ressources en eau

Mardi 8 avril 2025 - 08:01
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Organisé par la Cellule d'exécution des projets - eau (CEP-O) dans le cadre du Projet d'accès aux services d'eau et d'assainissement (PASEA), financé par la Banque mondiale, l'atelier national sur la gestion durable des ressources en eau en République démocratique du Congo a démarré le lundi 07 avril 2025 à Kinshasa.

Ces assises, lancées par la ministre de l'Environnement et développement durable, visent à poser le diagnostic des ressources en eau du pays en vue de leur gestion durable et intégrée. Elles réunissent des représentants des partenaires techniques et financiers, des coordonnateurs provinciaux de l'Environnement et des experts du secteur des pays voisins.

« En effet, l'atelier national sur la gestion durable des ressources en eau en République démocratique du Congo est une opportunité que notre ministère offre à toutes les parties prenantes pour poser un diagnostic sérieux capable d'activer le levier du développement avec les ressources dont dispose notre pays. Nul n'est besoin de rappeler ici que nous avons la responsabilité d'assurer l'exploitation durable des ressources en eau que la bienveillance divine a dotées à ce pays », a déclaré Ève Bazaïba.

La RD Congo dispose de 52℅ des ressources en eau douce du continent africain et et de 10℅ de la planète. Cet atelier devra donc permettre de mettre sur pied des outils et des approches susceptibles d'assurer leur gestion au bénéfice de la population.

« Le présent atelier que j'ai l'honneur de venir ouvrir vaut tout son pesant d'or du fait que du choc d'idées jaillira la lumière qui permettra à la République démocratique du Congo et les pays de la région de disposer des outils et des approches adéquates susceptibles d'assurer une gestion durable des ressources en eau au bénéfice de nos populations », a souligné la ministre de l'Environnement et développement durable.

Avant de clore son propos, Ève Bazaïba a rappelé que la RDC dispose de 4 organisations opérationnelles, notamment la Commission intergouvernementale Congo Ubangi Sanga et l'Initiative du bassin du Nil pour garantir la gestion des ressources en eau. À côté de cela, a-t-elle noté, le pays met en oeuvre aussi la politique régionale de gestion des ressources en eau de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) et la politique régionale de gestion des ressources en eau de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).

La Banque mondiale, qui finance le projet PASEA, s'engage à appuyer le gouvernement de la RDC pour la mise en place des lois visant à préserver les ressources en eau.

« La RDC dispose d'une grande quantité de l'eau renouvelable, plus de 1300 m³ cubes par habitant , mais malheureusement le pays est en retard par rapport aux objectifs de développement durable 6 sur les sujets axés sur l'eau potable et l’assainissement et la gestion intégrée des ressources en eau. Par rapport à la gestion des ressources, le développement durable de la RDC est encrée sur la bonne exploitation des ressources en eau », a indiqué Feriha Mukuve Mugisha, spécialiste principal en eau de la Banque mondiale en RDC.

Pour sa part, Marcellin Wambe, ingénieur et responsable des opérations, a expliqué le bien-fondé du projet PASEA.

« Le programme PASEA vise à donner accès à l'eau potable aux populations et l'eau potable puise dans la ressource en eau, c'est ainsi qu'il faut une meilleure gestion de cette ressource pour assurer l'accès à l'eau potable aux populations. Et ici, on est là pour discuter, parce qu'il faut déjà permettre la délimitation des différents bassins et sous-bassins et on va définir un critérium pour définir cette délimitation. Il est aussi question qu'on puisse sensibiliser la population sur la gestion intégrée des ressources en eau parce que c'est vrai qu'on a des ressources, mais il faut les gérer correctement pour que nous puissions en bénéficier de manière efficiente et efficace », a-t-il dit.

Le projet PASEA a été lancé en mai 2024. La première phase de ce projet a pour objectif d'offrir de l'eau potable à plus de 3 millions de personnes en 5 ans dans les provinces du Kwilu, du Kasaï, du Kasaï-Central et du Kasaï-Oriental. Ce projet se propose également d’améliorer le service d’assainissement en faveur de plus de 2 millions d’autres personnes confrontées à la pauvreté et aux fléaux dans ces mêmes provinces.

Prince Mayiro