Inondations à Kinshasa : Les installations hygiéniques dans le site des sinistrés de Bandalungwa sont bouchées (Sous-commission d’enquête Lukunga et Funa)

Vendredi 25 avril 2025 - 17:48
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Les députés membres de la sous-commission d’enquête sur les inondations dans les districts de Lukunga et Funa, présidée par le député Ronald Kisamba, ont effectué une descente ce jeudi 24 avril 2025 dans les communes de Kintambo, Ngaliema et Bandalungwa, dans le but de constater les maisons ne respectant pas les normes urbanistiques, érigées le long de la rivière Makelele.

Débutées dans les maisons communales de Ngaliema et Kintambo, les enquêtes se sont poursuivies dans les quartiers Bandundu et Itimbili, notamment sur les avenues Lusambo, Kilimani, Budjala, Kinvula et Vivi, avant d’atterrir dans le site abritant les sinistrés des pluies diluviennes du 04 au 05 avril 2025 à Bandalungwa.

Pour le président de cette sous-commission d’enquête de Funa et Lukunga, Ronald Kisamba a souligné que cette commission apportera son rapport très rapidement pour mettre en place des solutions idoines.

« Nous avons débuté notre descente dans la commune de Kitambo, où nous avons auditionné les bourgmestres de ces municipalités de Ngaliema et pour faire un état des lieux de la situation de récentes pluies diluviennes qui se sont abattues à Kinshasa. Après cette descente, nous sommes venus nous acquérir et palper du doigt les réalités que vivent les sinistrés de la ville de Kinshasa, au terrain municipal de Bandalungwa. Nous avons constaté beaucoup de problèmes ; premièrement, les problèmes liés aux installations hygiéniques qui sont bouchées, aux matelas, à l'inondation, même sur le site approprié pour les sinistrés. Nous allons faire un rapport dans les jours qui viennent sur la mission qui nous a été confiée », a-t-il indiqué.

D’autre part, le député provincial Justin Moïse Kadima, qui assiste le président de cette sous-commission dans ses fonctions, a mis l’accent sur la sensibilisation de la population comme première étape pour résoudre la question des inondations.

« Nous avons constaté des désastres tout au long de la rivière Makelele, et nous sommes dans l'obligation d'agir, à trois niveaux. D'abord, nous devons sensibiliser la population que nous avons trouvée sur place pour lui faire comprendre le bien-fondé de notre mission et le danger qui les guette, parce qu'ils doivent être parties prenantes dans ce que nous sommes en train de faire et qu'ils comprennent la mission qui est la nôtre. Puis passer à la deuxième étape qui est vérifier si les normes ont été respectées à tous les niveaux en ce qui concerne l'aménagement du territoire, l'habitat et l'urbanisme pour ne pas tomber dans les événements de triste mémoire que nous avons vécu à Tshangu. La troisième étape sera la phase des solutions, nous poserons des actes dignes d’appréciation, même si ce sera des mesures impopulaires, mais si c’est pour sauver des vies humaines, il n’y aura pas d’hésitations », a-t-il expliqué.

Il est à noter que cette enquête sur les constructions anarchiques accompagne également la récente décision du Gouvernement provincial de la Ville de Kinshasa, de démolir toutes les constructions anarchiques érigées à la Baie de Ngaliema, le long du lit du fleuve Congo.

Grâce Kenye