
Le parc national de l'Upemba situé entre les provinces du Haut-Katanga, Haut-Lomami et Lualaba a annoncé le début de l'opération de la pose des colliers GPS sur plusieurs éléphants de ce parc pour la conservation de la faune et d'améliorer le suivi de ces pachydermes dans le but de réduire les conflits homme-faune et assurer leur protection dans cette région.
Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD ce vendredi, le parc national de l'Upemba précise que cette opération qui sera amorcée du 17 au 30 mai prochain couvrira non seulement la zone intégrale et la zone annexe du parc, mais s'étendra également à près de 200 kms de Ankoro, une région où un troupeau d'éléphants est actuellement sous forte pression.
Il indique aussi que ce déploiement technologique permettra de suivre les mouvements des éléphants en temps réel, renforçant ainsi les capacités d'intervention rapide face aux menaces de braconnage ou aux incursions dans des zones à risque.
« Le suivi par collier GPS change la donne pour la conservation des éléphants à Upemba. En suivant leurs déplacements en temps réel, nous pouvons anticiper les menaces, améliorer la protection de leur habitat et travailler avec les communautés pour atténuer les conflits », a déclaré Christine Lain, directrice et cheffe de site du Parc national de l'Upemba dans cette correspondance.
Outre le suivi, cette mission scientifique offrira une opportunité de collecter des échantillons ADN. Ces analyses, poursuit ce communiqué, permettront notamment de confirmer la présence d'éléphants de savane purs et d'enrichir les connaissances sur la génétique locale de l'espèce. Une dimension essentielle pour adapter les stratégies de conservation au contexte spécifique du Haut-Lomami.
À en croire le même document, sur le plan régional, les données issues de cette opération alimenteront également des études biogéographiques sur les mouvements transfrontaliers des éléphants vers la Zambie. Ces informations pourraient favoriser une coopération accrue entre les deux pays pour la sauvegarde de ces géants de la savane.
Il est à noter que cette opération sera menée par une équipe spécialisée composée des gardes du parc, des vétérinaires et d'experts en conservation en partenariat avec plusieurs acteurs engagés dans la protection de la biodiversité.
Patient Lukusa, à Lubumbashi