À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC), le Parti de l’Unité Nationale (PUNA), conduit par son autorité morale Élysé Bokumwana Maposo, s’est recueilli devant la tombe de son fondateur, Jean Didier Bolikango, à Kinshasa/Gombe.
Des députés nationaux, des membres du Secrétariat général, des cadres du Comité directeur et du Bureau politique du parti, ainsi que des membres de la famille biologique du défunt ont pris part à cette cérémonie.
En déposant une gerbe de fleurs en mémoire de l’illustre disparu, Élysé Bokumwana a tenu à rétablir la place que Jean Didier Bolikango occupe dans l’histoire politique du pays, en tant que pionnier de la lutte pour l’indépendance et fondateur du PUNA.
« Nous sommes venus ici devant la tombe du créateur du Parti de l’Unité Nationale, je cite Jean Didier Bolikango, qui a été le père fondateur de l’indépendance et qui a participé à la table ronde de Bruxelles pour que le Congo puisse avoir l’indépendance. La lutte qu’ils ont menée à Bruxelles, c’est comme ça que vous entendez chanter indépendance cha-cha. Quand on lance cette chanson de l’indépendance, on commence par Bolikango, d’autres noms viennent après. Ça montre le leadership qu’avait Jean Didier Bolikango pendant la table ronde de Bruxelles. C’est en ce titre que moi, en tant que numéro un du parti qu’il nous a légué, je suis venu avec mon équipe et la famille biologique déposer la gerbe de fleurs en reconnaissance de ce qu’il a fait dans ce pays, la RDC », a-t-il expliqué.
Pour le vice-ministre du Budget, il est temps de déconstruire les lectures sélectives de l’histoire nationale et de reconnaître l’engagement collectif des pionniers de l’indépendance, au-delà des figures emblématiques généralement mises en avant.
En outre, elle a évoqué l’intervention J. D. de Bolikango lors de la conférence de Bruxelles, qui a permis à Patrice Lumumba, alors incarcéré, de rejoindre les travaux.
« Nous allons changer le paradigme. La lutte pour l’obtention de l’indépendance n’a pas été l’œuvre d’un seul individu. Selon l’histoire, c’est Bolikango qui était avec l’équipe d’avance à Bruxelles ; Lumumba était en prison. Il fallait arrêter les travaux de la table ronde pour que le tout premier ministre de la RDC puisse rejoindre. Un avion a été affrété pour acheminer Lumumba à Bruxelles. C’était une motion prononcée par Jean Didier Bolikango afin que les travaux s’arrêtent. C’est ainsi que la reconnaissance pour les pionniers de l’indépendance ne peut pas être l’œuvre d’un seul individu. J’en appelle au président de la République, à la Première ministre, aux présidents du Parlement, aux députés et sénateurs, de sorte qu’on puisse valoriser non seulement le nom d’un seul individu, mais de tous ceux qui ont combattu pour que le Congo puisse avoir son indépendance », a-t-il déclaré.
Né le 4 février 1909 à Kinshasa et décédé à Liège le 17 février 1982, Jean Didier Bolikango fut écrivain, enseignant, journaliste et premier commissaire général à l’Information du Congo belge et du Rwanda-Burundi. Son engagement politique et intellectuel a marqué la période charnière de la transition vers l’indépendance.
Grâce Kenye