
Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, est au cœur de vives réactions après une déclaration jugée polémique par certains, mais saluée par d’autres comme un rappel de vérité. Lors d’une rencontre avec les partis membres de l’Union sacrée le mardi 1er juillet 2025 à Lubumbashi, plateforme soutenant le président Félix Tshisekedi, il a désigné le Rwanda de Paul Kagame comme « véritable ennemi de la République démocratique du Congo ».
Pour ses détracteurs, estime Patient Mutosh, expert en communication qui l'a expliqué dans une analyse, le discours du gouverneur Jacques Kyabula serait inapproprié. Pourtant, il s’inscrit dans la droite ligne des positions déjà exprimées par le président Félix Tshisekedi, qui, il y a quelques mois, avait déclaré : « Le problème, c’est Paul Kagame. Car Corneille Nangaa et le M23 ne sont que des pantins et supplétifs. Il n’y aura pas de négociation avec ces marionnettes ».
En reprenant cette posture, poursuit cet analyste, le gouverneur du Haut-Katanga entend rappeler « la responsabilité directe du régime de Kigali dans l’instabilité de la partie orientale du pays ».
« Il est de la logique claire du gouverneur Jacques Kyabula de rappeler ainsi à ses interlocuteurs du jour que oui, le problème c'est le Rwanda et d'un grand oui, le problème, c'est le Rwanda », peut-on lire dans son analyse parvenue ce lundi à 7SUR7.CD.
Par ailleurs, Patient Mutosh précise aussi que la récente signature d’un accord à Washington entre la RDC, les États-Unis et le Rwanda apporte du poids aux propos de Jacques Kyabula. Le fait que cet accord ait été signé avec Kigali, et non avec le M23 ou Corneille Nangaa, illustre, selon lui, que le problème sécuritaire congolais trouve « sa source au niveau étatique rwandais ».
« Il ne s’agit pas ici d’être scientifique pour comprendre cette évidence. Le problème, c’est le Rwanda. Ceux qui s’attaquent au gouverneur Kyabula manquent soit d’objectivité, soit sont animés par une haine gratuite. Quand on ne trouve rien à reprocher à la gestion d’un dirigeant comme Jacques Kyabula, on crée des polémiques de toutes pièces. Mais la vérité finit toujours par s’imposer », conclut Patient Mutosh.
Pour plusieurs observateurs, cette vague de critiques serait motivée davantage par des « intérêts politiques que par une véritable remise en cause des faits évoqués par le gouverneur Jacques Kyabula ».
Patient Lukusa, à Lubumbashi