
La crise humanitaire à Goma prend une tournure encore plus sombre alors que plusieurs hôpitaux de la ville signalent une rupture critique de stocks de médicaments. La cause principale de cette pénurie alarmante, c'est la fermeture prolongée de l'aéroport international de Goma, une artère vitale pour l'approvisionnement en produits pharmaceutiques.
Depuis que l'aéroport a cessé ses activités régulières suite à la prise de la ville de Goma par le M23-AFC, l'acheminement des médicaments et autres fournitures médicales est devenu un défi colossal. Les voies terrestres, souvent dangereuses et impraticables, ne peuvent pas compenser le volume et la rapidité nécessaires pour réapprovisionner les structures de santé.
"Nous sommes à court de tout, des antibiotiques aux antidouleurs, en passant par les fournitures pour les interventions chirurgicales... Nos étagères sont vides. Les patients arrivent, mais nous n'avons presque rien à leur offrir", alerte le Dr. Jéremie (nom d'emprunt), responsable d'un de principaux hôpitaux de Goma.
Cette situation a des conséquences directes et dramatiques sur la population, déjà fragilisée par le conflit et les déplacements. Des maladies courantes, autrefois traitables, pourraient devenir mortelles faute de médicaments adéquats. Les urgences médicales sont particulièrement affectées, mettant en péril la vie de nombreux habitants.
La fermeture de l'aéroport ne bloque pas seulement l'arrivée des cargaisons de médicaments ; elle entrave également la rotation du personnel médical spécialisé et l'évacuation des cas graves vers d'autres villes. Goma se retrouve ainsi coupée du monde, ses infrastructures sanitaires au bord de l'effondrement. Des organisations humanitaires locales appellent à une intervention pour rétablir les voies d'approvisionnement et permettre la livraison rapide de médicaments.
David Lupemba, à Goma