Attaques des ADF à Béni et Lubero : la MONUSCO condamne et exhorte le gouvernement à diligenter des enquêtes

Mardi 19 août 2025 - 13:13
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Ima

Dans un communiqué rendu public, lundi 18 août 2025, la MONUSCO condamne, « avec la plus grande fermeté », les attaques perpétrées par le groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) entre le 9 et le 16 août 2025 dans plusieurs localités des territoires de Beni et Lubero, dans la province du Nord-Kivu.

D’après ce communiqué, ces attaques ont coûté la vie à au moins 52 civils, dont huit femmes et deux enfants, y compris une fillette. Ce bilan tragique pourrait s'alourdir. 

Les violences , indique cette source, ont été accompagnées d'enlèvements, de pillages, d'incendies de maisons, de véhicules et de motos, ainsi que de destructions de biens appartenant à des populations déjà confrontées à une situation humanitaire précaire.

« Ces attaques visant des civils, qui s'ajoutent aux atrocités commises dans la nuit du 26 au 27 juillet à Komanda (territoire d'Irumu, Ituri), sont intolérables et constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme. Je présente mes sincères condoléances et celles des Nations unies aux familles et communautés endeuillées et réaffirme ma solidarité aux populations affectées », a déclaré Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC et cheffe de la MONUSCO. 

Cependant, la MONUSCO réitère l'appel du secrétaire général des Nations unies aux groupes armés étrangers à déposer les armes sans conditions et à regagner leurs pays d'origine. Elle exhorte les autorités congolaises à diligenter des enquêtes afin d'identifier les responsables des massacres contre la population civile et de les traduire en justice.

À en croire la même source, en réponse à cette nouvelle vague de violence, la MONUSCO a renforcé sa présence militaire et son appui aux autorités congolaises. Les 13 et 14 août, lors des incidents survenus à Mayi-Moya (Nord-Kivu), elle a assuré la protection physique de 206 civils, dont 70 femmes et 93 enfants, réfugiés dans sa base militaire. Parallèlement, sa Brigade d'intervention a mené des patrouilles nocturnes conjointes avec les FARDC.

Selon la même source, la MONUSCO, en coordination avec les FARDC et les autorités locales, a renforcé ses actions de protection en déployant des patrouilles diurnes et nocturnes pour sécuriser Oicha et ses environs, et ainsi évaluer les mesures de protection supplémentaires dans les zones densement peuplées comme l'axe Mavivi-Eringeti (Nord-Kivu).

En Ituri, la Brigade d'intervention de la force de la MONUSCO a déployé des troupes additionnelles à Komanda et Ofaye. Les bureaux de la MONUSCO à Bunia et Beni collaborent étroitement avec les autorités locales pour protéger les civils, rapporte ce communiqué. 

Linda Lusonso

 

AfroPari Août 2025