
La République démocratique du Congo (RDC) demande des explications à l’Ouganda après sa décision de rouvrir ses postes frontaliers avec les villes occupées par les rebelles du M23/AFC. Cette annonce a été faite ce vendredi soir à Kinshasa, lors du 51ᵉ conseil des ministres présidé par le président de la République, Félix Tshisekedi.
Face à cette situation, la ministre des Affaires étrangères, coopération internationale et francophonie, Thérèse Kayikwamba, a été chargée par le gouvernement de prendre des dispositions nécessaires pour obtenir des explications « claires » auprès des autorités ougandaises.
« La situation aux frontières a également fait l'objet du rapport qui a été présenté par le vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, spécifiquement la situation de la frontière entre la RDC et l'Ouganda. La ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, a été chargée de prendre des dispositions pour obtenir des explications claires. Le chef de l'État a préconisé une réorganisation territoriale de l’administration publique visant une proximité accrue des services. Il s’agit de bâtir une administration moderne, inclusive et attentive aux besoins réels des populations », a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, dans sa lecture du compte-rendu de cette réunion.
Le poste frontalier terrestre de Bunagana, situé entre le district de Kisoro (Ouganda) et le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu, RDC), a été rouvert officiellement jeudi dernier par les autorités ougandaises, en l’absence des officiels congolais. Cette décision intervient alors que la zone congolaise demeure sous le contrôle du mouvement rebelle AFC/M23, depuis son occupation en juin 2022.
Raphaël Kwazi