Massacre de Ntoyo : « Il est grand temps que le pouvoir accepte son échec » (Moïse Katumbi)

Mercredi 10 septembre 2025 - 10:50
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Le président du parti politique Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, s'est dit choqué par le massacre de plus de 70 civils à Ntoyo, village de la localité de Mahoho situé à près de 7 km à l'Est de Manguredjipa, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.

Dans un message sur son X (ex-Twitter) ce mercredi 10 septembre 2025, l'opposant congolais estime que cette nouvelle tragédie suscite une colère d'autant plus vive que les villageois avaient alerté et sollicité en vain la protection étatique.

« Le massacre de Ntoyo, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, est une véritable abomination qui brise nos cœurs : plus de 70 vies fauchées, peut-être 102, dont des femmes et des enfants. Sous l’état de siège décrété à répétition par Kinshasa, censé sécuriser l’Est de la RDC, les ADF massacrent dans une impunité révoltante, révélant l’échec total de l’Etat à protéger le droit sacré à la vie. Cette nouvelle tragédie suscite une colère d’autant plus vive que les villageois avaient alerté et sollicité en vain la protection étatique », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Les autorités, chargées de la protection du territoire et de la population, n’ayant pas pris les mesures nécessaires de sécurité, portent la responsabilité pleine et entière de ces vies innocentes sacrifiées ».

Face à cette situation « inacceptable », il a exprimé sa profonde douleur et ses condoléances les plus émues aux familles dévastées. 

« Mes pensées et mes prières vont à chaque victime, enfants, parents, proches de cette cruauté inhumaine. Que les survivants trouvent la force de surmonter ce chagrin immense », a-t-il compati.

Selon lui, il est grand temps que le pouvoir accepte « son échec, sorte de sa logique suicidaire d'exclusion et choisisse la voie du dialogue inclusif, seule capable de sortir le pays du chaos et de garantir aux Congolais paix, sécurité et dignité ».

Une nouvelle attaque a été attribuée aux ADF dans la nuit de lundi à mardi 9 septembre au village Ntoyo à Lubero. La société civile fait état d'un bilan d'au moins 72 morts et quatorze maisons incendiées.  

Raphaël Kwazi

 

AfroPari Août 2025