
La Haute Cour militaire rend son verdict le 12 septembre prochain dans l'affaire opposant l'ancien président de la République, Joseph Kabila, au ministère public. C'est ce que renseigne un extrait de rôle affiché dans les valves de cette juridiction.
Selon la source, cette audience se tiendra à 9 heures dans la salle habituelle des audiences répressives, au rez-de-chaussée du nouveau Palais de Justice à Kinshasa/Gombe.
Des accusations lourdes contre Joseph Kabila
Le dossier oppose le ministère public, représenté par l’Auditeur général près la Haute Cour militaire, ainsi que plusieurs parties civiles – notamment la République démocratique du Congo, les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, l’ONG Défense des victimes de crime sans frontière (VCSF) et l’ASBL Actions d’accompagnement des veuves et orphelins victimes de guerre (AVOVIG) – à Joseph Kabila Kabange, ancien Chef de l’État et aujourd’hui sénateur à vie.
L’ancien président est poursuivi pour une série d’infractions particulièrement graves : participation à un mouvement insurrectionnel, crime contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel par balles, trahison, apologie, viol, torture, déportation et occupation par force ouverte de la ville de Goma.
Le réquisitoire du ministère public
Dans son réquisitoire prononcé le 22 août dernier, l'auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Lucien René Likulia, a sollicité la peine de mort contre l'ancien chef de l'État, Joseph Kabila.
Prenant leurs conclusions, les avocats des parties civiles ont demandé à la Haute Cour de prononcer aussi la confiscation de tous les biens de Joseph Kabila. Ils estiment que tous ces biens ont été acquis au prix du sang.
À titre de réparation civile, ces avocats ont réclamé une somme de 24 milliards de dollars américains de dommages et intérêts.
ODN