
Le sénateur élu du Nord-Kivu Célestin Vunabandi a interpellé le gouvernement congolais sur la situation jugée "préoccupante" des magistrats civils et militaires récemment nommés et venus particulièrement de l’Est du pays, mais toujours sans rémunération depuis plusieurs mois.
Dans une lettre adressée au ministre des Finances, Doudou Fwamba, en date du 30 septembre dernier, avec copie à plusieurs hautes autorités, dont la Première ministre, l’élu du Nord-Kivu appelle à une prise en charge urgente de ces agents de l’État.
« En ma qualité de sénateur, élu du Nord-Kivu et président de la Commission économique, financière et de la bonne gouvernance du Sénat, j’ai été saisi de la situation de précarité que vivent les magistrats nommés par les ordonnances présidentielles du 28 mars 2025 », écrit-il, évoquant notamment ceux issus de sa province, partiellement occupée par les troupes rwandaises et leurs alliés du M23/AFC.
Selon le sénateur Vunabandi, ces magistrats, convoqués à Kinshasa pour notification et attribution de numéros matricules, n’ont perçu aucun salaire depuis six mois et ne bénéficient d’aucune aide humanitaire.
« Ils vivent dans une précarité extrême qui nécessite une action urgente du gouvernement », a-t-il insisté.
Ce parlementaire affirme que le dossier de leur rémunération est bloqué depuis plusieurs mois au cabinet du ministre des Finances. Il en appelle à une "prise en charge totale et immédiate" de ces nouveaux magistrats, dont plusieurs sont chefs de famille.
En avril dernier, le président Félix Tshisekedi avait signé les ordonnances officialisant la nomination de 2 500 magistrats supplémentaires, complétant ainsi le recrutement de 5 000 magistrats lancé en 2022. La première moitié de ce contingent avait été nommée et affectée dès 2023.
David Lupemba, à Goma