
Le gouvernement provincial de la ville de Kinshasa tient à se doter d’un budget normalisé, réaliste et ambitieux. C’est dans cette perspective que le gouverneur Daniel Bumba a procédé au lancement, ce jeudi 16 octobre 2025, des activités des conférences budgétaires pour l’exercice 2026.
Ces travaux, qui se dérouleront du 20 octobre au 30 novembre au centre Caritas, permettront aux experts de la ville, membres de la commission, délégués des différentes régies et services d’assiette, ainsi qu'à toutes les autres parties prenantes chargées d’élaborer l’avant-projet de l’Édit budgétaire 2026 que l’exécutif provincial veut réaliste, normalisé, ambitieux et répondant aux défis actuels de la ville.
Dans son discours, le gouverneur Bumba, qui, d'entrée, a rappelé que le budget est une volonté chiffrée de la politique du gouvernement provincial pour le développement de Kinshasa, a indiqué que ces assises marquent une étape décisive dans le processus de planification budgétaire de l’exécutif provincial. Il a ainsi invité les divisions urbaines et les services d’assiettes à présenter des prévisions fondées sur des données crédibles et des mesures innovantes.

Prenant la parole, Jesus-Noël Sheke, ministre provincial du Budget, a dressé un tableau récapitulatif des budgets de la ville depuis l’ère de la décentralisation en RDC, soit de 2008 jusqu’en 2024. Il a notamment relevé des failles et embûches qui n’ont pas permis la bonne exécution de ces différents budgets.
Faisant le plaidoyer en faveur des allocations de la retenue due aux provinces, Jésus-Noël Sheke a affirmé que la ville de Kinshasa ne bénéficie pas totalement de ce droit constitutionnel, en dépit de sa participation importante au produit intérieur brut (PIB), et ce malgré l’implication du Président de la République quant à ce.
Les travaux qui se sont ouverts ce jour doivent permettre de maintenir la croissance, de hisser la pression fiscale en ce qui concerne les recettes, et d’aboutir à la fixation des priorités susceptibles d’améliorer la qualité de la dépense publique, ainsi qu’à l’allocation rationnelle des ressources.
Christian Dimanyayi