Dans son nouveau roman No Jazz for the Leaving, l’auteur Katende Ngeleka plonge les lecteurs dans un voyage entre le village fictif de Sumbu, Kinshasa et Paris, à travers les destins croisés d’un saxophoniste congolais et d’un escroc français hanté par une relique mystique. Entre réalisme, magie, musique et introspection, l’ouvrage explore la complexité des départs, la quête de liberté et les fractures intérieures qui façonnent les êtres. Dans cet entretien accordé à 7SUR7.CD, l’auteur revient sur la genèse du livre, ses inspirations, son message et son long processus créatif.
7SUR7.CD : Quelle a été l’étincelle ou l’idée initiale qui vous a poussé à écrire cet ouvrage ? Y a-t-il eu un événement, une image ou une musique particulière qui vous a inspiré ? Et que représente le titre ?
Katende Ngeleka : L’idée derrière No Jazz for the Leaving est née d’une réflexion sur le poids émotionnel du départ. Quitter un emploi, une maison ou un village n’est jamais simple. Ces moments sont remplis d’espoir, de peur, d’ambition et parfois d’un certain chagrin. Mulumba et Mr. Morgan sont nés de cette idée : le départ comme voyage extérieur, mais aussi comme combat intérieur. L’énergie et l’atmosphère de la rumba kinoise des années 1980 ont également nourri l’esprit du récit. Le titre No Jazz for the Leaving reflète cette réalité : la plupart des départs ne se font pas au son d’une musique joyeuse. Ils sont souvent silencieux, complexes, incertains… mais porteurs de possibilités.
7SUR7.CD : Quel est, selon vous, le message principal ou le thème central du livre ?
Katende Ngeleka : Le thème principal est la quête de liberté — liberté créative, émotionnelle et spirituelle. Le roman explore la manière dont chacun poursuit ses rêves tout en affrontant ses propres ténèbres et les forces extérieures qui influencent son destin. C’est une histoire d’ambition, de sacrifice, d’identité, d’appartenance, mais aussi du prix des rêves et de la magie cachée dans les espaces africains.
7SUR7.CD : Pour quel type de lecteur ce livre a-t-il été écrit ?
Katende Ngeleka : Ce livre s’adresse aux lecteurs qui aiment les récits immersifs, profonds et centrés sur les personnages. Il plaira particulièrement aux amoureux de fiction littéraire, aux passionnés d’univers africains urbains et vibrants, aux lecteurs sensibles aux histoires mêlant réalisme et magie, ainsi qu’à ceux attirés par les thèmes de la musique, du destin et de la transformation. En bref : à tous ceux qui recherchent une histoire qu’on ne lit pas seulement… mais qu’on vit.
7SUR7.CD : Qu’espérez-vous que les lecteurs retiennent de ce livre ?
Katende Ngeleka : J’aimerais que les lecteurs se sentent profondément connectés aux personnages et aux mondes qu’ils traversent. Qu’ils puissent ressentir le rythme de Kinshasa, vivre le tiraillement entre rêves et réalité, et réfléchir à leurs propres parcours, leurs propres départs. Mon plus grand souhait est que le lecteur ait l’impression d’avoir vécu une histoire inoubliable.
Aperçu de l’ouvrage
Situé entre le village de Sumbu, Kinshasa et Paris, No Jazz for the Leaving raconte le parcours de deux hommes en quête de liberté. Mulumba, saxophoniste tourmenté, rêve de quitter la petitesse de son village pour s’imposer sur la scène de la rumba kinoise de 1985 — et un jour jouer à Paris.
Mr. Morgan, faux religieux et véritable escroc français, vit sous la menace d’un esprit logé dans une relique africaine qu’il a volée en 1937. Il ne peut retourner en France qu’en affrontant ce qu’il a libéré.
C’est une histoire de bonheur et d’horreur, de musique et de magie, de rêves et d’obscurité.
Kinshasa les mettra à l’épreuve.
Paris pourrait les détruire.
Le roman sera publié d’abord aux États-Unis, avant de paraître en Europe et en Afrique.
À propos de l’auteur
Katende Ngeleka, ancien créateur de bandes dessinées, s’inspire aussi bien de Chinua Achebe que de C.S. Lewis. Passionné de voyage, de football, de cinéma — notamment celui d’Antoine Fuqua — il aime accompagner les jeunes talents et échanger avec ses lecteurs via son site internet.
Interview réalisée par Merveil Molo