La convention signée conjointement par le ministre du Plan et Révolution de la modernité et le directeur général du DFID, la structure en charge de la coopération britannique, augure de nouvelles perspectives dans le processus d’amélioration du climat des affaires en République démocratique du Congo.
En six années, la RDC ne peut prétendre avoir atteint les objectifs que le chef de l’Etat s’était assignés dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires, Le ministre Olivier Kamitatu reconnaît que des efforts énormes ont été fournis, mais il reste encore plusieurs défis, notamment, la mise en œuvre sur le terrain et la communication. Aussi, dans le cadre du programme Essor de la Grande-Bretagne. DFID a signé avec le gouvernement, une convention permettant d’aider la RDC à améliorer le climat des affaires.
« Bien que ces efforts soient incontestables, leur impact sur la vie réelle des citoyens et sur le rang de la RDC dans le rapport Doing Business demeure limité sinon mitigé, notamment du fait des contraintes rencontrées dans la mise en œuvre et du déficit de communication », a déclaré Olivier Kamitatu.
Pour ce vaste programme de 50 millions USD, le ministre du Plana souhaité l’extension de son spectre aux ministères de l’Economie et des Petites et moyennes entreprises. L’amélioration du climat des affaires va ouvrir la voie à l’attrait des investisseurs à travers lequel se fera une large redistribution de la croissance que le pays enregistre depuis quelques années et qui s’évalue à 8 voire 9%.
Quant à David Kennedy, directeur général de DFID, qui a séjourné en RDC du 7 au 9 septembre 2015, « le secteur privé est le moteur de la croissance, du développement et enfin, de la lutte contre la pauvreté. Sans es entreprises du secteur privé en plein essor, une économie ne peut pas créer d’emplois, elle ne peut pas innover ni fournir les biens et services dont la population a besoin ». Il poursuit « Mais, les entreprises du secteur privé auront du mal à s’épanouir si l’environnement n’est pas propice ». David Kennedy a touché le cœur du problème : « Le paiement des luxes est trop compliqué. L‘accès aux finances est trop coûteux et l’exécution des contrats est trop imprévisibles ».
Le programme Essor vise à créer « un environnement propice à l’investissement en RDC ». Sur le plan opérationnel, c’est la prestigieuse firme Pricewaterhouse Coopers qui est chargé de la mise en œuvre. Le programme Essor est donc « un fonds d‘intervention flexible dont l‘objectif est de mener un éventail de projets visant l’amélioration du climat des affaires en RDC, principalement au bénéfice des populations pauvres », Suivant le communiqué ad hoc de l’ambassade de la Grande-Bretagne à Kinshasa, « l’un des principaux axes de ce programme d’assistance technique consistera en l’appui à la commission nationale OHADA ». L’objectif particulier poursuivi est « la mise en œuvre effective du droit OHADA et le renforcement de la sécurité juridique cl judiciaire au niveau commercial à travers le pays ».
Ainsi, lorsque les barrières structurelles seraient éliminées, le développement du secteur privé induirait le développement d’un secteur privé inclusif. Concrètement. Il est attendu du programme Essor l’amélioration du fonctionnement des marchés la facilitation de l’accès au financement en faveur des Petites et moyennes entreprises à travers un partenariat avec le Fonds des promotions de micro-finance le développement des voies et moyens durables d’assurer l’autonomisation économique et sociale des adolescentes et de jeunes femmes en RDC à travers un programme dénommé «La pépinière ».
Par Cyprien KAPUKU