Après 7 ans de travail intense, la mission Eupol met fin à ses activités en RDC

Mercredi 10 septembre 2014 - 13:53

C'est fini ! La Mission Eupol met fin à ses activités en République Démocratique du Congo. Elle ferme ses portes d‟ici quelques jours, soit à la fin de ce mois de septembre. La grande cérémonie de clôture officielle a eu lieu le mardi, 9 septembre 2014, au salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa, devant plusieurs autorités du pays. Le Chef de l‟Etat, le Président Joseph Kabila Kabange, a été représenté par le Ministre de l‟Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez. La cérémonie a été marquée par la remise des médailles de la Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC) de l‟Union Européenne aux 14 experts policiers et 11 experts civils qui ont travaillé durant 7 ans dans différents secteurs ça et là, à travers le pays, pour la réforme de la Police Nationale Congolaise.
Ainsi, que peut-on donc retenir de cette importante mission de l‟Union Européenne en RDC ? L‟élément de réponse dans cet extrait du discours du Chef de la Mission Eupol en RDC, Jean-Paul Rikir : « Mesdames et messieurs, l‟heure des bilans est désormais venue. Rassurez-vous, je ne vais pas me livrer maintenant à un inventaire exhaustif de l‟ensemble des activités effectuées au cours des sept années de mandat. Je voudrais tout simplement rappeler que la mise en place de cette mission en 2007 s‟est faite dans un contexte local très favorable, dans la mesure où elle a eu la grande „„chance‟‟ de succéder, dans le temps et sans réelle discontinuité, à la mission Eupol Kinshasa qui avait été lancée en 2005, et qui était la première mission civile de gestion de crise de l‟UE en Afrique ». A la demande des autorités congolaises, dit-il, l‟Union Européenne a mis dans ce pays, 3 missions de RSS. C‟est-à-dire : les missions Eupol Kinshasa de 2005 à 2007, Eusec RDC depuis 2005, et Eupol RDC depuis 2007. A cela, il faut ajouter deux opérations militaires : Artémis en 2003 et Eufor RDC en 2006. En tout, Jean-Paul Rikir s‟est dit fier du travail abattu dans la réforme de la PNC et reste optimiste pour un avenir meilleur : « … en tant que Chef de cette mission, il ne m‟appartient évidemment pas de porter seul un jugement de valeur sur le bilan de ses activités conduites pendant ces sept ans de présence en RDC. Cependant, en essayant de rester objectif, je crois que nous pouvons être particulièrement fiers de ce que nous avons entrepris ici, et je suis convaincu que ce succès constituera une étape essentielle dans la réforme de la police et dans l‟installation d‟une stabilité durable ». Le Chef de la mission Eupol RDC a remercié l‟ensemble du personnel qui a permis la réalisation de toutes ces activités, ainsi que certains pays membres impliqués dans la mise en oeuvre de plusieurs projets de coopération. Il a cité notamment, la France, dans le domaine du maintien de l‟ordre et de la lutte contre la criminalité ; la Grande-Bretagne, avec le programme SSDPR du DfiD ; l‟Allemagne, avec le soutien à l‟inspection générale et la police technique et scientifique ; la Belgique, dans le domaine de la police de proximité ; la Suède avec toutes les interactions sur le droits de l‟Homme et les questions de genre etc. De son côté, le Ministre Richard Muyej a prononcé, au nom du Chef de l‟Etat, le mot clôture en louant les mérites de cette mission, en ce qu‟elle a joué un rôle non négligeable. Richard Muyej a rendu un homme mérité à tous les experts policiers et civils qui ont été décorés, fruit d‟un énorme sacrifice qu‟ils ont consenti pour la réforme de la PNC en RDC. Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Martin Kobler, a encouragé les experts décorés à être fiers, conscients et optimistes. « Ils ont abattu un grand travail qui restera gravé dans les annales de la RDC », a-t-il précisé, et cela sous les ovations de l‟assistance. Par ailleurs, à en croire Jean-Paul Rikir, après le départ de l‟Eupol, un soutien de la délégation de l‟UE restera fortement engagé dans le domaine du Conseil stratégique pour le suivi de la réforme, de la modernisation, de l‟administration, ainsi que de la formation. Il croit que les autres acteurs internationaux resteront également toujours à l‟écoute des besoins de leur partenaire congolais, dans le domaine de la réforme de la police congolaise.