
Les États-Unis ont appelé, ce vendredi 22 août, le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des sanctions contre tous ceux qui entravent le processus de paix en République démocratique du Congo (RDC), alors que le conflit avec la rébellion du M23 se poursuit dans l’Est du pays.
Rappelant les récentes mesures prises par Washington contre quatre entités impliquées dans l’exploitation de minerais de conflit en RDC, la délégation américaine a prévenu que « les États-Unis demanderont des comptes aux saboteurs de la paix, et vont encourager le Conseil de sécurité à faire de même ».
Au cours de cette réunion tenue à New York, les États-Unis ont insisté sur la mise en œuvre intégrale de la Déclaration de principes de Doha, qui prévoit notamment un cessez-le-feu permanent entre les belligérants.
«La poursuite des hostilités va à l’encontre des engagements pris par les deux parties», a martelé la délégation américaine.
Par ailleurs, Washington a félicité l’Union africaine pour la tenue, le 7 août dernier, de la première réunion du mécanisme conjoint de sécurité, qui a permis d’élaborer les grandes lignes d’un plan opérationnel commun visant à neutraliser les FDLR et à lever les dispositifs défensifs du Rwanda.
Les États-Unis appellent Kinshasa à enclencher sans délai la première phase de ce plan, en respectant le calendrier prévu dans l’accord de paix du 27 juin, incluant notamment le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.
Ils rappellent, enfin :
« L'accord de paix et la Déclaration de principes sont publics afin que la population de la région puisse voir la voie de la prospérité, et pour que toutes les parties honorent leurs engagements et leurs obligations ».
En filigrane, ce message vise aussi Kigali, accusé par Kinshasa et plusieurs rapports onusiens de soutenir militairement le M23. Washington appelle ainsi le Conseil à envisager des sanctions non seulement contre les acteurs congolais, mais également contre les parrains extérieurs de la rébellion.
MD