Arrêt de la Cour constitutionnelle : G. Kyungu s’en tient au respect de la Constitution 

Vendredi 13 mai 2016 - 12:38
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Dans une déclaration à la presse, Gabriel Kyungu wa Kumwanza réitère son attachement à la loi fondamentale. Il plaide en faveur des élections dans les délais constitutionnels.

 

La Cour constitutionnelle a publié, le mercredi 11 mai, l’arrêt relatif au mandat du président Joseph Kabila conformément à l’article 70 de la Constitution. Répondant à la requête des députés nationaux de la Majorité présidentielle (MP), cet arrêt indique que le chef de l’Etat « reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ».

 

Aussitôt publié, le verdict de la Cour a suscité une discussion au sein de la classe politique. C’est-dire que les acteurs politiques ne s’accordent pas sur cet arrêt. Illustration la MP estime que seule la Cour constitutionnelle est habilitée à interpréter la loi et son verdict ne nécessite aucun débat.

 

Cette vision des choses n’est pas partagée par l’opposition politique qui, elle, s’en tient au respect strict de la loi fondamentale du pays. Se confiant à notre Rédaction, le jeudi 12 mai dans la matinée, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président national de l’UNAFEC et membre du G7, a déclaré «Pour le G7, au 19 décembre 2016, Joseph Kabila ne sera plus président de la République démocratique du Congo. Nous considérons l’arrêt de la Cour constitutionnelle comme un coup d’Etat. Endéans 90 jours avant la fin du mandat de l’actuel président, la CENI doit organiser les élections ».

 

Pour le président national de l’UNAFEC, si par malheur, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ne parvenait pas à organiser les échéances électorales au regard des prescrits de la Constitution, elle n’inspirera plus la confiance. «Nous demandons à la centrale électorale de remplir valablement sa mission, Et nous faisons le nôtre. Parce que toutes les forces vives de l’opposition savent que jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons pas deux constitutions dans ce pays. Il n’y a qu’une seule. On n’accepte pas qu’on nous avance une deuxième Constitution», a-t-il martelé.

 

Réagissant à la déclaration du ministre de la Justice et Droits humains relative au « recrutement des mercenaires » dans le Katanga par Moïse Katumbi Chapwe, l’ancien président de l’assemblée provinciale du Katanga démembré a fait savoir que tout est parti du fait que Katumbi a été plébiscité par le G7 comme son candidat à la présidentielle 2016. C’est ce qui est à la base d l’affaire Katumbi dont on déplore actuellement. La MP a mal digéré ce choix.

«Nous sommes en train de vivre des scandales d’un procès qu’en ne sait pas qualifier. Ne dit-on pas «Qui veut noyer son chien, l’accuse de rage». Moïse Katumbi Chapwe gène. La MP veut l’empêcher à se présenter comme candidat à la magistrature suprême de la RDC en 2016 », a dit en substance.

A cet effet, le président national de l‘UNAFEC invite la MP à la tolérance politique.

Par Médard MUYAYA