ASSEMBLEE NATIONALE LA RÉSOLUTION BELGE AU CENTRE DE LA PROCHAINE RENTRÉE PARLEMENTAIRE

Lundi 25 juillet 2016 - 08:36
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La semaine écoulée, la Chambre des représentants belge a voté une Résolution enjoignant le gouvernement de Charles Michel de prendre des mesures restrictives y compris des sanctions contre les autorités de Kinshasa au cas où les élections ne seraient pas organisées dans les délais constitutionnels. En RDC, le Président de la Chambre basse Aubin Minaku a réagi en faisant voir qu’un Parlement ne peut pas donner des instructions à son gouvernement pour sanctionner un autre gouvernement d’un Etat souverain.

Pour Minaku, c’est impensable. Il va soumettre la question au débat de la plénière dès la prochaine session parlementaire de septembre 2016. Ce qui veut dire que la Résolution belge sera au centre de cette session budgétaire. On peut déjà imaginer que les débats seront houleux. D’autant que cette Résolution du Parlement belge est connexe au débat de la fin de mandature de Joseph Kabila. Deux camps vont se dessiner.
Le premier avec les députés de l’Opposition qui appuient la Résolution belge en exigeant la tenue des élections dans les délais et le deuxième, de la MP, qui rejette en se basant sur l’argument de la souveraineté des Etats. Ces députés de la MP estiment aussi que la polémique de fin de mandat est déjà close avec l’ Arrêt de la Cour constitutionnelle.
On peut déjà avoir la physionomie de cette passe d’armes sur la Résolution belge. Ce sont les mêmes députés qui interviennent régulièrement. Ce sont généralement les mêmes qu’on connait et qui sont à l’affiche.

LA MP DOIT APPRETER SES DERNIERES CARTOUCHES
Ses députés sont nombreux à l’affût des sujets essentiels comme celui-là. On verra comme d’habitue les Delly Sessanga Ipungu, Clément Kanku Bukasa, Mayo Mambeke, Emery Okunji. Tandis que la MP n’a que ses deux députés habituels députés qui sont toujours sur la brèche face à l’Opposition. Il s’agit de Bokona du PPRD, Président de la "Commission Politique-administrative-juridique" (PAJU) et Henri-Thomas Lokondo Yoka, l’élu de Mbandaka.
Le combat sera inégal même si on sait qu’en fin de compte une majorité se dégagera mécaniquement pour rejeter la Résolution. Est-ce convainquant pour l’opinion si les débats n’ont pas été à la hauteur de l’enjeu ? C’est là où il sied que la MP apprête ses dernières cartouches. La "kabilie" doit aligner dans ce débat les meilleurs éléments de ses rangs. Ceci en vue de défendre le point de vue de ce regroupement présidentiel.
Car, il ne faudra pas oublier le fait que la session de septembre, théoriquement la dernière de la législature en cours sera de tous les enjeux et de tous les dangers. Elle sera plus politique que budgétaire du fait qu’elle intervient 4 jours avant la date du 19 septembre qui est celle prévue à l’article 73 de la Constitution du 18 Février pour la convocation par la CENI du corps électoral pour l’élection du nouveau Président de la République. La date du 19 septembre est celle du dépôt des candidatures pour la présidentielle pour une élection qui doit en principe se tenir avant le 19 décembre 2016, celle de la fin de la mandature. La Résolution belge tout comme les autres puissances de la Communauté internationale comme l’ONU, l’UE et les USA exigent le respect strict des délais constitutionnels dans l’organisation des élections. C’est ce sujet qui dominera la prochaine session parlementaire. KANDOLO M.