Banditisme urbain : Le phénomène » Kuluna » reprend à Kinshasa

Vendredi 17 avril 2015 - 11:06

Après un temps d’accalmie, la ville province de Kinshasa est redevenue à nouveau le théâtre de l’insécurité entretenue par des jeunes marginaux communément appelés » Kuluna « , qui n’hésitent pas à s’attaquer à de paisibles habitants pendant la nuit et même parfois durantla journée.

Le dernier cas en date a eu lieu le jeudi 09 avril, avenue Luango, non loin de l’avenue Kiyimbi, dans la commune de Lemba. Dix jeunes bandits munis d’armes blanches ont réussi à s’introduire vers 1 heure du matin dans une parcelle située sur cette avenue.

Au cours de cette attaque, les assaillants ont emporté des habits, un poste téléviseur et une somme d’argent avant de violer trois jeunes filles qui se trouvaient dans la maison. Alertée par les cris des habitants du quartier, une patrouille de la police s’est rendue sur les lieux. Huit des dix bandits ont réussi à s’enfuir à l’arrivée des policiers.

Mais les deux autres ont eu moins de chance, l’un d’entre eux a été lynché par des habitants en colère, tandis que l’autre a été arrêté par les policiers.

Cette insécurité grandissante n’épargne pas la commune voisine de Matete. Pour preuve, un » Kuluna » surpris en pleine opération a été tabassé à mort au quartier Kunda le dimanche 12 avril 2015.

Selon certains habitants, les » Kuluna » seraient pour la plupart des jeunes habitant le camp Kabila. A Matete, à Lemba comme dans les autres communes de la capitale, des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer l’organisation d’une autre opération » Likofi » afin de traquer ces bandits qui sèment la mort et la désolation.

La plupart de marginaux seraient bien connus dans les sous- commissariat de le Police nationale congolaise de la ville de Kinshasa, car il s’agirait de délinquants, qui avaient été arrêtés lors de la première opération » Likofi » et qui ont été ensuite libérés, grâce à l’intervention de leurs parents.

Certains Kinois interrogés attribuent aussi cette insécurité à l’insuffisance de sous-commissariats de la police dans différents quartiers de la ville.

Une situation qui interpelle les autorités de la police. Une autre cause de l’insécurité vient des délestages pratiqués par la Société Nationale d’Electricité (SNEL) et qui engendrent l’obscurité dont profitent les bandits pour commettre leurs forfaits. Le chômage aussi pousse de nombreux jeunes à la délinquance.

Par Bénie Mayala/ stagiaire IFASIC