Débuté samedi dernier, le procès des présumés rebelles des ADF accusés d'être auteurs de l'insécurité et des massacres des civils se poursuit, ce lundi 22 août, à la tribune du 8 mars de la mairie de Beni (Nord-Kivu).
Au cours de cette deuxième journée d'audience, la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, siégeant en chambre foraine, doit en principe procéder à l'instruction des faits reprochés aux prévenus.
Selon des sources judiciaires locales, au moins deux cent cinquante personnes présumées ADF et leurs collaborateurs vont comparaitre au cours de ces audiences publiques.
Lors d’une conférence de presse tenue, le 18 août, le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, avait de son côté indiqué que quatre-vingts présumés rebelles ougandais des ADF étaient gardés dans la prison centrale de Kangwanyi à Beni. Parmi eux, il y a beaucoup de sujets ougandais, tanzaniens, rwandais et quelques congolais, a-t-il précisé.
Pour sa part, la société civile de Beni parle d'une étape importante pour rendre justice aux populations victimes des massacres attribués à ces présumés rebelles actifs dans le territoire de Beni, souhaitant que ce procès ne soit pas une parodie de justice.
D’autres organisations de défense des droits de l'homme dans la zone plaident pour que les victimes de ces actes participent à ces audiences, pour obtenir réparation. Certains notables de Beni, eux, demandent également la comparution de tous les éléments de l’armée congolaise suspectés ou arrêtés pour complicité et collaboration présumées avec les ADF.
Pour eux, c'est une occasion de démanteler au sein de l'armée régulière, le réseau des militaires et officiers qui collaborent avec ces rebelles ougandais.