Calendrier global : gros nuages à l’horizon !

Mercredi 17 juin 2015 - 11:51

La représentation nationale a renvoyé le projet de loi sur la répartition des sièges pour les locales et les municipales, faute de cohérence et à cause de la confusion que favorise ladite loi. Le Gouvernement devra ainsi retravailler son projet de loi.

Lorsque la nouvelle est parvenue dans tous les salons huppés du pays, tous les analystes n’ont pas hésité à conclure que le processus électoral a pris du plomb dans l’aile. Le calendrier électoral global devient dès lors irréaliste dans sa déclinaison initiale.

Les délais sont si serrés dans ce calendrier que tout retard accumulé ne peut avoir qu’une incidence totalement négative sur son exécution.

La Ceni en a pleinement conscience. C’est pour cette raison qu’elle s’est déclarée ouverte à la révision du calendrier global, moyennant consensus au sein de la classe politique congolaise.

Et il semble, à en croire certaines sources, que c’est pour cette raison principale que l’abbé Malu Malu a effectué un come back inattendu au pays. En effet, il faut une personne de poigne et d’expérience pour superviser un round de négociations Majorité – Opposition autour du calendrier global.

Une fois un consensus trouvé, la Ceni pourra revenir à la charge en vue de décliner un nouveau calendrier électoral. Mais, parviendra-t-on vraiment à un consensus entre la Majorité et l’Opposition? Il est difficile d’y croire au regard des positions tranchées des deux camps. Encore qu’il sied de préciser que le consensus prôné ici n’a rien à voir avec le Dialogue politique souhaité par le Chef de l’Etat. Il s’agit plutôt d’un simple marathon interne à la Ceni où Majorité et Opposition seront aux prises.

Gaspillage

Si jamais les deux parties ne trouvent pas un terrain d’entente, nul doute que la Ceni va imposer son approche. En tout cas celle qu’elle jugera techniquement acceptable et applicable. Dès ce moment, toutes les parties devront s’incliner devant la décision de la centrale électorale.

N’importe comment, on sent qu’il ya de gros nuages qui menacent à l’horizon. La classe politique congolaise doit prendre toute la mesure du danger si jamais rien de concret et de solide n’est fait, le processus électoral court un grand risque.

Au Palais de la Nation, le Chef de l’Etat a pris toute la mesure de la situation. C’est entre autres, l’une des raisons pour laquelle il a décidé de conférer avec les élus nationaux dans le cadre des consultations initiées à la Présidence de la République.

Une source du Palais fait savoir que Joseph Kabila a fait voir aux députés nationaux quel risque ils font courir à la Nation depuis leur renvoi du projet de loi gouvernemental.

Plusieurs analystes pensent qu’au regard de l’impératif du temps, la représentation nationale aurait fait œuvre utile en retravaillant et toilettant directement le texte. D’abord dans le cadre restreint de la PAJ avec l’appui d‘experts gouvernementaux; avant de soumettre le texte à la sanction de la plénière. La Nation aurait énormément gagné par rapport au temps et aux délais impardonnables du calendrier global. Car, l’option du renvoi se révèle comme un gaspillage malveillant du temps précieux derrière lequel tout le monde court avec appréhension.

Par LP