Les vingt-sept députés élus du Nord-Kivu qui ont récemment boycotté les séances plénières à l’Assemblée nationale menacent de quitter définitivement l’hémicycle, si le gouvernement ne trouve pas de solution à l’insécurité qui sévit dans la ville de Beni. Dans une déclaration faite mercredi 18 mai à Radio Okapi, ils disent accepter « d’être égorgés avec les autres ».
« Nous, les élus du Grand Nord, sommes en train d’examiner la demande de la société civile du Nord-Kivu selon laquelle il faut que nous puissions démissionner.
Sécurité
Les habitants de Beni n'en peuvent plus. Ils ont écrit une lettre ouverte au président Kabila, pour dénoncer les massacres dont ils sont victimes chaque jour. La province du Nord Kivu est le théâtre depuis 20 ans de tueries et de viols, sous l'œil impassible de 20 000 casques bleus. Quant au président Joseph Kabila, il se tait.
Depuis le mois d'octobre 2014, plus de 1000 personnes ont été massacrées dans cette région. Des femmes, des enfants, des bébés parfois.
Le premier sergent Mollia Jeff, de l’ex-802e régiment des Forces armées de la RDC est détenu depuis dimanche dernier au Rwanda, a indiqué mardi 28 juillet la Coordination de la société civile du Nord-Kivu.
Violations des droits de l’homme : L’ONU dénonce la brutalité des services de sécurité et de défense
Des cas de décès signalés dans des prisons au Kongo Central, Kasaï Central……
Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme(BCNUDH) déplore la brutalité des agents des services de sécurité et de la défense qui, selon lui, sont responsables de 52% des violations des droits de l’homme enregistrées durant le mois d’avril.
Les questions sur la situation sécuritaire à Beni ont dominé l’essentiel des échanges lors de la conférence hebdomadaire de la MONUSCO du mercredi 18 mai dernier. En effet, les Congolais s’étonnent du silence face aux massacres qui se multiplient dans l’Est de la RDC. Si les uns gardent encore silence, les autres demandent qu’une solution soit trouvée, sinon, ils sont prêts pour le départ des Casques Bleus de ce territoire.
Une opération de traque des délinquants appelés Kulunas a été lancée dans la ville de Kikwit au Kwilu. Selon le maire de la ville, Jean-Claude Mungala, plus de 30 personnes ont été arrêtées dans la nuit de lundi à mardi 17 mai dans le cadre de cette opération.
Des échauffourées ont opposé mardi 17 mai au quartier Luilu de la ville de Kolwezi (Lualaba) les creuseurs artisanaux aux policiers congolais.
Les habitants de la province du Sud-Kivu seront de tout noir vêtus. La couleur symbolise le deuil. Et c’est en signe de deuil et en compassion avec la population de Beni massacrée de manière atroce presque chaque jour que la société civile de cette province a décrété vendredi 20 mai- journée de deuil. Dans un message, le Bureau de la coordination de la société civile du Sud-Kivu a exprimé sa compassion avec la population de Beni victime des massacres à répétition.
A l’appel de la société civile, les habitants de Beni ont observé trois jours de deuil. Le deuil a été accompagné de trois journées ville morte. Le mot d’ordre a été respecté, indique-t-on à la société civile. Boutiques, magasins et marchés sont restés fermés. Mêmes les écoles et universités n’ont pas ouvert. Le message était clair. Compatir avec les familles victimes mais aussi hausser le ton face aux massacres répétés des paisibles innocents. Comme prévu, les véhicules de la Monusco et des agences internationales n’ont pas circulé.
Le secrétaire exécutif du comité de suivi de la réforme de la police (CSRP) en RDC, le commissaire général Michel Elesse, a présenté vendredi à Kinshasa le guide pratique pour la protection de l’enfant à l’usage de la police nationale congolaise (PNC).
Lors de la cérémonie de lancement de la diffusion de ce document qu’il a présidée, le commissaire général Elesse a dit qu’il a été constaté que, face à une réglementation récente, les policiers se trouvent souvent désarmés quand ils sont amenés à traiter des cas d’enfants victimes d’abus ou auteurs présumés d’infractions.
Ce guide, a-t-il dit,