Congrès Ecidé : Martin Fayulu pour un candidat commun de l’opposition

Jeudi 3 décembre 2015 - 21:32
Le leader de l’Ecidé, Martin Fayulu a suggéré aux cadres participant au congrès de son parti, de penser à proposer parmi les recommandations à l’issue des travaux, une candidature unique pour l’opposition à l’élection présidentielle. L’opposant sait pertinemment bien que pour vaincre le régime Kabila, il faut un grand rassemblement de toutes les forces du changement. Que cette idée vienne de Fayulu, n’est pas une surprise, l’homme se bat depuis un temps pour fédérer. Partout où il passe au pays comme à l’étranger, l’élu de la Lukunga mobilise les foules pour l’alternance. A l’ouverture du congrès de l’Ecidé devant de nombreux leaders de la Dynamique de l’opposition et du G7, Martin Fayulu est resté égal à lui-même. Sur un ton tranchant, il a appelé le président Kabila à dégager. Applaudissements frénétiques. L’adhésion de la salle lui était acquise. Il a poursuivi en rejetant totalement le dialogue, idée funeste de M. Kabila pour glisser. Le radical opposant a décrié les maux qui gangrènent la république. La corruption, le détournement des fonds, les violations des droits de l’homme, la restriction des libertés publiques, bref, le pays est au bas de l’échelle. Il faut renverser la tendance, dit-il. C’est pourquoi, le coordonnateur des Forces acquises au changement invite le peuple à s’armer de courage pour bouter dehors le régime Kabila. Après quinze ans au pouvoir, Fayulu pense que Kabila doit quitter le pouvoir pour n’avoir rien fait. Il dénonce les menaces du procureur général de la république qui, selon lui, est au service d’un individu et non du peuple. ‘‘Monsieur Kabila ne connaît que la force et la répression, comme vient de le témoigner encore son procureur général de la République qui menace maintenant des poursuites judiciaires tous ceux qui évoqueraient l’article 64 de la Constitution. Le PGR n’a rien compris du tout. Qu’il nous dise un peu en quoi la simple évocation de l’article 64 constitue une infraction’’, a-t-il expliqué. L’Ecidé et la Dynamique de l’opposition, dit-il, vont poursuivre leur combat pour l’alternance pacifique afin de sauver la démocratie. Le congrès de l’Ecide qui s‘est ouvert jeudi à la Paroisse Notre de Fatima se déroule sous le thème : ‘‘ Ecidé, une alternative crédible en 2016’’. Fayulu et les cadres de son parti ont une seule idée en tête : Faire vivre au peuple congolais la première alternance de l’histoire du pays. Et pour ça, tout sera mis en œuvre pour relever ce noble défi. Ainsi, le peuple congolais est appelé à la vigilance et appliquer l’article 64 pour contraindre le pouvoir actuel à ne pas oser tripatouiller la constitution. MOT DE CIRCONSTANCE DE MARTIN FAYULU, PRESIDENT DE L’ECiDé, A L’OUVERTURE DU PREMIER CONGRES ORDINAIRE DU PARTI, LE 03 DECEMBRE 2015 A FATIMA Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Distingués invités, Au nom de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, ECiDé, et en mon nom propre, nous vous souhaitons la bienvenue en ce lieu et vous remercions très sincèrement d’avoir bien voulu répondre à notre invitation. Avant toute chose, permettez que nous puissions remercier Dieu Tout-Puissant de nous avoir protégés et soutenus tout au long de ces cinq dernières années et de nous avoir donné la force ainsi que les énergies nécessaires pour nous consacrer à la tâche combien exaltante de la recherche du bien commun à travers notre action politique. Soyez béni ! Le premier congrès ordinaire de l’ECiDé intervient à un moment critique de l’Histoire de notre pays, un moment, peu rassurant, caractérisé par l’insécurité généralisée ainsi que les angoisses liées aux menaces qui pèsent sur la stabilité des institutions de la République et donc sur la paix et sur les perspectives de développement de notre pays. Du fait de cette insécurité, des  congolais meurent tous les jours dans des conditions inacceptables et nos compatriotes qui sont à l’Est du pays sont chaque jour massacrés dans l’indifférence complice du gouvernement de Monsieur Kabila. En mémoire de toutes ces nombreuses victimes, y compris celles de l’intolérance politique nous vous remercions de bien vouloir vous lever pour observer une minute de silence. Merci encore. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Distingués invités, Chers camarades, membres de l’ECidé, Les temps que nous vivons sont extrêmement graves et au regard de l’évolution de la situation dans notre pays, il est facile, en même temps inquiétant, de se rendre compte que notre pays va à la dérive. Nous voulions dire Monsieur Kabila conduit notre pays à la dérive. Nous devrions en réalité faire une évaluation exhaustive et détaillée de la situation générale du pays. Mais, nous n’abuserons pas de votre précieux temps. Brièvement, nous allons relever les quelques pesanteurs qui asphyxient le fonctionnement régulier des institutions de la République avant d’indiquer quelques axes vers lesquels les congressistes de l’ECiDé pourront pendant 3 jours, après avoir évalué les activités du parti de ces 5 dernières années, diriger leurs réflexions en vue de dégager des orientations et résolutions qui nous serviront de guides aux actions futures de notre parti. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs Distingués invités Chers camarades, membres de l’ECiDé, Relativement à la situation de notre pays, nous observons que beaucoup de rapports ont été produits par le Conseil de Sécurité, par les structures et organisations du système des Nations-Unies ainsi que par des organisations nationales et africaines. En dehors des rapports sur des questions spécifiques, il en existe un qui, de notre point de vue, fait autorité aujourd’hui dans l’idée que la Communauté internationale se fait de notre pays. En d’autres termes, comment les autres nous perçoivent ! Il s’agit du Rapport Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies du 27 février 2013 : Un réquisitoire implacable contre la République Démocratique du Congo. En effet, notre pays y est dépeint comme un GRAND VIDE. ‘’There is no Congo’’ ! Comme Etat, la RDC n’existe pas, parce qu’il n’y a ni un gouvernement, ni une armée. De ce fait, notre pays est devenu une menace, un danger pour la sécurité de la région. C’est pourquoi la communauté internationale doit absolument venir à son chevet ! Tenez: Il est dit dans ce rapport que : 1. En RDC, le cycle de violence est entretenu par la présence sur le sol congolais des groupes armés congolais et étrangers qui profitent de la carence du pouvoir et des forces de l’ordre dans l’Est du pays et plus particulièrement à Béni pour massacrer les congolais ; 2. Le gouvernement de la RDC n’est pas en mesure d’exercer pleinement son autorité sur cette partie du territoire national et n’a pas non plus les moyens d’assurer la sécurité  de la population et de leur offrir les services essentiels dont ils ont besoin ; 3. Les institutions de la RD Congo manquent cruellement de moyens et n’assument pas leurs responsabilités ; 4. La Corruption et l’impunité font gravement obstacle au renforcement de l’autorité de l’Etat ; 5. Les violations des droits de l’homme demeurent impunies, notamment celles commises envers les femmes et les enfants ; 6. le gouvernement a tendance à restreindre les libertés politiques, à circonscrire l’espace politique, à concentrer les pouvoirs entre ses mains, à intimider et à poursuivre les opposants, les journalistes ou les activistes de défense des droits de l’homme 7. La stabilité de la RD Congo  est menacée du fait de l’absence totale de progrès dans la mise sur pieds d’une armée bien entrainée et bien équipée ; 8. Des décennies de mauvaise administration et de défaut de gouvernance sapent l’autorité de l’Etat et les instances provinciales sont dépourvues de moyens d’actions ; 9. Les institutions judiciaires et ses administrations  fonctionnent mal et la présence policière sur l’ensemble du territoire est insuffisante ; 10. Les institutions de la République comptent avec des réseaux criminels locaux et sont incapables d’imposer l’autorité de l’Etat, outre qu’elles sont noyautées par des intérêts privés ; 11. Les violations des droits de l’homme restent monnaie courante et l’impunité demeure de mise sur l’ensemble du territoire national ; 12. 71% de la population congolaise vit toujours dans une extrême pauvreté et la justice de notre pays fonctionne avec moins de 1% du budget de l’Etat ; 13. La justice militaire est soumise à des pressions de la part de politiciens ou d’officiers supérieurs ; 14. Le système pénitentiaire est caractérisé par des conditions de détentions inhumaines notamment le manque de services de santé et une surpopulation dramatique ; 15. Le jeu combiné d’un système financier poreux et opaque, de mécanismes judiciaires incapables de faire respecter les contrats et de l’absence d’organes efficaces de tutelle financière continue de décourager l’investisseur étranger légitime et l’entreprenariat local. Ainsi, le budget national et les budgets provinciaux demeurent sous-financés dans un pays vaste et potentiellement riche. 16. L’un après l’autre, divers indices internationaux indépendants classent la RDC parmi les pays les plus pauvres et les plus corrompus au monde. Et, s’ajoutant à la faiblesse et à l’opacité d’un système mal coordonné de perception de taxes et d’un système déficient des soldes et traitements des subsides publics, la corruption explique l’échec de l’Etat dans l’exécution de sa mission. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs Distingués invités Quel réquisitoire ! Et devant un tel tableau, Monsieur Kabila donne une réponse étonnante que voici : ‘’chers compatriotes, après près de quinze années passées au pouvoir, je n’ai rien accompli, mais je vous propose un dialogue pour mener des réflexions sur les points suivants’’ : - Le fichier électoral qui est imparfait, non fiable et non crédible ; - Le calendrier électoral qui est non opérationnel ; - La sécurisation du processus électoral ; - Le financement du processus électoral ; - Un système électoral avec des modalités de vote moins coûteuses ; - Comment allier démocratie et  développement; Le rôle des partenaires extérieurs dans le processus électoral pour voir comment éviter que l’apport externe ouvre la porte à un droit d’ingérence et d’interférence. Cette attitude de Monsieur Kabila nous rappelle la fameuse fable de Jean de La Fontaine : la cigale et la fourmi ‘’la Cigale, ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue… Pour toute réponse, nous lui disons, pas comme la fourmi d’aller danser, mais de dégager. En effet, pendant près de quinze ans le régime de Monsieur Kabila a renforcé la prédation dans notre pays. On peut même dire qu’elle s’est métastasée. Le professeur Mbaya Kankwenda a de la matière pour une nouvelle édition de son livre intitulé ‘’L’économie politique de la prédation au Congo Kinshasa des origines à nos jours - 1885-2003. Monsieur Kabila ne connaît que la force et la répression, comme vient de le témoigner encore son procureur général de la République qui menace maintenant des poursuites judiciaires tous ceux qui évoqueraient l’article 64 de la Constitution. Le PGR n’a rien compris du tout. Qu’il nous dise un peu en quoi la simple évocation de l’article 64 constitue une infraction ! Nous posons trois questions simples à Monsieur Kabila et au PGR : 1. Où sont Floribert Chebeya, Fidèle Bazana, Armand Tungulu, Le Général Mamadou Ndala, le Général Lucien Bahuma 2. Pourquoi Diomi Ndongala, Christopher Ngoyi Mutamba, Jean Claude Muyambo, Erick Kikunda, Vano Kiboko, Ernest Kiaviro, Yves Makwambala, Fred Bauma et tant d’autres sont-ils en prison ? 3. Quels sont les identités de ceux qui sont ensevelis au charnier de Maluku ? En réalité, Monsieur veut réduire les congolais au rôle d’applaudisseurs à l’image de son ancien ministre de la Défense, devenu Ministre des Hydrocarbures qui, le 24 septembre dernier, a affirmé depuis Kigali que Monsieur Kagame était un homme providentiel. Il est facile de comprendre ce genre de dérapage, car Monsieur Kabila lui-même avait dit en son temps qu’il n’avait pas 15 congolais compétents qui pouvaient travailler avec lui. Dès lors, posons-nous cette question : ‘’Peut-on, à l’heure actuelle, accepter un quelconque dialogue avec Monsieur Kabila? Pendant que tous les dirigeants du monde réfléchissent et travaillent dans le sens de garantir l’avenir de leurs pays ainsi que le devenir des générations futures, chez nous en RD Congo, on navigue à vue. On se recherche encore. C’est ainsi par exemple que, pour le régime de Monsieur Kabila, la COP 21 se résume en un plaidoyer pour avoir de l’argent qu’ils vont dilapider : De la prédation pure. Alors que le réchauffement climatique se fait déjà ressentir dans nos villes et villages, aucun plan d’aménagement des villes et provinces n’a été mis en place. Dans la ville de Kinshasa par exemple, les maisons poussent comme des champignons mais ne répondent à aucune norme. Chers camarades, membres de l’ECiDé, Tel est brièvement le tableau hideux de notre pays, l’image honteuse d’un Etat en faillite que dresse et présente le Secrétaire général des Nations-Unies en février 2013. Aujourd’hui, près de trois ans après la publication de ce rapport, rien, mais absolument rien n’a changé. Au contraire, le gouvernement s’est placé à mille lieux de son programme quinquennal 2012-2016 présenté à l’Assemblée nationale en mai 2012 et donc des réponses appropriées attendues de lui. Le pouvoir de Monsieur Kabila n’a pas rencontré les attentes de la population concernant leur sécurité, leurs préoccupations sociales liées à l’accès à l’eau et à l’électricité, à l’emploi surtout des jeunes, à l’autonomisation des femmes, à l’accès au crédit, aux soins de santé, à l’éducation et au logement. Tous les principaux objectifs poursuivis dans le cadre de ce programme n’ont pu être réalisés, notamment : - L’amélioration des conditions de vie des populations ; - La promotion des droits de l’homme ; - La poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base telles que les routes, les voiries, chemins de fer, voies d’eau, ports etc… - Le renforcement du capital humain en vue de faire de la société congolaise un vivier de la nouvelle citoyenneté - La poursuite et la finalisation des réformes institutionnelles ainsi que le renforcement de l’efficacité de l’Etat. Non seulement que la situation ci-haut décriée s’est empirée dans certains domaines et persiste encore dans d’autres, le régime en place a pris des initiatives irresponsables qui ont conduit à : -  La neutralisation de la CENI ; -  L’impasse complète du processus électoral ; -  La déstabilisation des structures provinciales du fait d’une mise en place précipitée et irrationnelle des nouvelles provinces ; - La désarticulation de toutes les institutions de la République par leur instrumentalisation, mettant ainsi en danger la démocratie et prenant tout le pays en otage. Qu’il soit entendu qu’aucun congolais ne pourra plus jamais accepter l’instauration d’une nouvelle dictature dans notre pays et nous la combattrons en utilisant les leviers que nous donne la Constitution de la République. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs Distingués invités Chers camarades, membres de l’ECiDé, L’ECiDé est membre des Forces Acquises au Changement, FAC. Tous les deux sont membres de la Dynamique de l’Opposition pour l’Unité d’Actions. Au sein de la Dynamique, notre parti milite activement avec d’autres pour sauver la démocratie par le respect strict de la Constitution. L’objectif est de permettre à notre pays de vivre, pour la première fois dans son histoire, une alternance pacifique telle que voulue par le peuple congolais. C’est pourquoi, le thème de notre premier congrès ordinaire est : ‘’ECiDé, une Alternative crédible en 2016’’. Et, puisque nous nous battons pour que les élections présidentielle et législatives se tiennent effectivement en novembre 2016, donc dans les délais constitutionnels, il est important de ne pas perdre de vue le fait que, telle une lettre à la poste, l’article 71 de la Constitution a été intempestivement modifié en janvier 2011 par la mouvance Kabiliste. C’est ainsi que, sans vouloir influencer les travaux du Congrès, nous recommanderions vivement aux délégués à ce Congrès de promouvoir, lors des discussions en commissions, l’idée d’une candidature commune de l’opposition à l’élection présidentielle de novembre 2016. Dans cette perspective, nous devons étoffer notre projet de société, apporter des modifications structurelles nécessaires par l’amendement de certains articles des statuts du parti et transformer celui-ci en une véritable machine électorale capable d’apporter du tonus et de participer efficacement avec d’autres partis de l’opposition aux prochaines compétitions électorales, conquérir le pouvoir et gouverner autrement notre pays. Les prochaines élections à organiser impérativement dans notre pays l’année prochaine doivent pouvoir nous permettre d’éconduire tous les assoiffés du pouvoir dont l’idéal, loin d’être l’intérêt général, qui veulent simplement se cramponner à l’enrichissement personnel. C’est ici le lieu d’en appeler à davantage d’engagement et à l’émergence d’une nouvelle élite politique, mieux formatée moralement pour pouvoir prendre la relève et inaugurer l’ère nouvelle de la gestion saine de la chose publique. Si la tâche à accomplir constitue de vrais travaux d’hercule, avec ECiDé, c’est encore possible. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs Distingués invités - ‘’Non à la balkanisation de la RDC’’ en 2012 - ‘’Touche pas à mon 220 et Pas de Présidence à vie en RDC’’ en 2013 - ‘’Malu-Malu dégage’’ en 2014 - ‘’Peuple Congolais, réveille-toi, l’heure a sonné’’ en janvier 2015 Sont autant de campagnes sur terrain que l’ECiDé a menées avec les FAC et Sauvons la RDC pour influencer positivement les évènements politiques dans notre pays au cours de ces 5 dernières années. Dans le cadre des Forces Politiques et Sociales, nous avons organisé le meeting du 04 août 2014 à N’Djili et avec la Dynamique de l’Opposition les manifestations de la semaine du 19 au 25 janvier 2015 ainsi que le meeting du 15 septembre dernier à N’Djili. Soyons tous fiers d’avoir été au front ; Soyons tous fiers d’avoir élevé la voix à travers nos conférences de presse, nos déclarations, communiqués, messages et activismes, parfois débordant pour la mobilisation de notre peuple. Comme l’Apôtre Paul l’avait dit aux Philippiens ‘’au reste, frères, j’ajoute et sœurs, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et de louange, soit l’objet de vos pensées’’. Sur ce, je déclare ouverts les travaux du 1er Congrès ordinaire de l’ECiDé Je vous remercie. Fait à Kinshasa, le 03 décembre 2015 Martin M. Fayulu Président