Consultations présidentielles : la Société civile, portée par Cathy Kalanga, réclame le secrétariat du dialogue

Mercredi 10 juin 2015 - 06:29

Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, qui poursuit ses consultations avec les forces vives de la nation, s’est entretenu, lundi 8 mai 2015 avec la délégation des organisations de la société civile, conduite par la Coordonnatrice Cathy Kalanga et celle d’un regroupement de femmes amenée par Elysée Minembwe, Questeur à l’Assemblée nationale.

La délégation de la société civile a dit sa disponibilité au chef de l’Etat quant à la tenue de ce dialogue. « Nous saluons l’initiative du dialogue. Le combat de tous les jours de la société civile est le dialogue pour la paix. La société civile soutient le dialogue. Elle va y participer. Elle a fait des propositions au président de la République. En plus de ça, elle a demandé à ce que le dialogue soit inclusif», a déclaré en substance Cathy Kalanga.

Une facilitation bipartite

Devant les contestations notamment des acteurs politiques de l’Opposition, la société civile propose une facilitation bipartite.

« Il faut une facilitation bipartite. A ce moment là, nous allons inviter ceux qui veulent la présence de la communauté internationale. Parce que la société civile est une église au milieu du village. La population n’est pas dupe. Elle suit tout se qui se passe. Elle veille à ses intérêts. Déjà, nous avons vu les politiciens faire des discours contradictoires », a dit Cathy Kalanga.

Et d’ajouter : « Jusque là, nous n’avons pas trouvé les comptes de la population. C’est pourquoi, la société civile s’est levée d’une voix pour accompagner le politique afin de trouver un compromis autour du processus électoral et sur sa sécurisation ».

Quant aux préalables, la société civile souhaite qu’avant la tenue de ce dialogue qu’il y ait des pourparlers entre tous les acteurs et la composition d’un bureau préparatoire.

« En dehors de ça, nous tenons à ce que le dialogue soit inclusif et se passe dans le strict respect des valeurs humaines de fraternité, dans un climat de paix. La société civile a demandé le secrétariat du dialogue », a-t-elle suggéré.

« Nous remercions le président de la République pour nous avoir associé à ces consultations qui concernent l’avenir de notre pays. En ce qui concerne le dialogue, nous pensons que s’il y a des divergences c’est inhérent dans toute démocratie. D’ailleurs c’est ce qui fait évoluer la démocratie. En tant qu’africains, quand il y a divergences on se met autour d’une table pour parler. Les divergences ne peuvent pas totalement nous diviser. Nous attendons que les acteurs se retrouvent et que nous puissions parler pour sauver le pays. Nous ne devons pas attendre que d’autres viennent gérer nos divergences », a déclaré à la presse Elysée Minembwe au nom du regroupement des femmes.

Par rapport à toutes les divergences que suscite le dialogue en vue, la délégation des femmes estime que l’importance de la paix vaut plus que tout.« S’il y a divergence, il faut parler. Quand on est ensemble on peut gérer les problèmes. Nous les femmes, nous ne voulons pas entrer dans un cycle de violence parce que nous connaissons le prix de la paix. Les premières victimes de violences sont des femmes et les enfants que nous portons pendant neuf mois. Pour consolider la paix dans notre pays, nous pensons que nous devons nous mettre ensemble ».