L’étau se resserre de plus en plus sur Joseph Kabila. A la dernière audience d’hier jeudi 11 juin 2015 avec les ambassadeurs accrédités à Kinshasa, le Chef de l’Etat, initiateur des consultations pour déboucher à un probable dialogue n’a eu qu’un mot de la part des diplomates. Dialogue oui, mais que cela n’entame pas le délai constitutionnel en ce qui concerne l’organisation des élections présidentielles prévues en novembre de l’année prochaine.
Martin Kobler, représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en RD-Congo l’a répété le mercredi 10 juin, lors de la conférence hebdomadaire de la Mission d’Organisation des Nations- Unies pour la Stabilisation de la RD-Congo (MONUSCO). Le même speech, le diplomate allemand l’a dit au Chef de l’Etat. Et comme si cela ne suffisait pas, à la sortie de l’audience d’hier au Palais de la Nation, le pragmatique Kobler, a indiqué à la pres¬se que la Monusco soutient l’initiative de Joseph Kabila mais que le dialogue voulu ne perturbe pas l’organisation des élections constitution¬nelles prévues au mois de novembre 2016 avant de rappeler que les Nations-Uni¬es sont prêtes à offrir leurs bons offices pour la tenue et l’organisation du dialogue. L’ambassadeur de l’Union Européenne en RD-Congo, Jean-Michel Dumond a dit la même chose à Kabila. Dif¬ficile pour la «Kabilie» avec des positions aussi claires et tranchées de la part des diplomates accrédités d’oser prendre le risque du glisse¬ment. Il se dégage que même s’il y a dialogue, rien ne va changer la position de la communauté internationale, d’accompagner la RD-Congo à l’organisation des élections constitutionnelles. Là où les ambassadeurs ont rejoint les opposants, c’est au niveau de la fiabilisation du fichier électoral, l’enrôlement des jeunes majeurs et le budget pour l’organisation des élec¬tions qu’ils tiennent à coeur pour une bonne organisa¬tion des élections. De plus en plus, Kabila est pris là où il croyait prendre.
CHRIS WADOL