Crise à l'UDPS? : La Convention Démocratique désavoue Kabund et déclare qu'aucun texte du parti ne prévoit la fonction de "président intérimaire"

Jeudi 28 mars 2019 - 20:42
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Au cours d'un point de presse tenu ce jeudi 28 mars 2019 à Kinshasa sur la mise en place et l'installation des Commissions Nationale de Discipline et d'Audit Financier, la Convention Démocratique de l'UDPS par l'entremise de son président, a remis en cause et rejeté le pouvoir de l'actuel président du parti. Répondant à une question d'un journaliste sur l'absence du président intérimaire Jean-Marc Kabund à cette activité, Victor Wakwenda Bukasa déclare que cette fonction n'existe pas au sein du parti. "Dans l'arsenal juridique qui fonde la loi à l'UDPS, il n'existe pas de terminologie président intérimaire ou président délégué. Aucun texte du parti, aucun article des statuts, aucun article du règlement intérieur du parti, ce néologisme de président intérimaire ou de président délégué n'existe pas", a déclaré V. Wakwenda Bukasa. Le président de la CDP se réfère à l'article 26 des statuts de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social pour appuyer son argumentaire. "L'article 26 des statuts du parti l'UDPS/Tshisekedi tel que notarié le 25 janvier 2013, stipule qu'en cas de décès, de démission, d'interdiction ou d'empêchement définitif du président du parti, un directoire composé de trois personnalités à savoir, le président de la Convention Démocratique du Parti, le président de la Commission Électorale Permanente du Parti ainsi que le secrétaire général, assument l'intérim collégial du président", renchérit-il. Dans la foulée, Victor Wakwenda Bukasa précise que cet intérim est assumé pour une durée des 30 jours après lesquels il est convoqué une session extraordinaire du congrès pour élire un nouveau président. Or, dans le cas de figure poursuit-il, le président du parti élu au dernier congrès extraordinaire du 31 mars 2018, est vivant il n'a pas démissionné, il n'est pas frappé d'interdiction définitive, il ne jouit pas d'un empêchement définitif. Image retirée. Le président de la Convention Démocratique de l'UDPS, précise que Félix Tshisekedi est tout simplement frappé d'incompatibilité liée à la fonction de président de la République et celle de président d'un parti politique. "Cette incompatibilité met ainsi notre président en position administrative de mise en disponibilité. Mais il n'est pas déchu de son mandat, il n'est pas mort, il n'est pas démissionnaire, il n'est pas révoqué, il n'est pas frappé par une interdiction légale ou judiciaire. Il est en disposition administrative de mise en disponibilité. On appelle cela un empêchement temporaire", a-t-il martelé. A ce titre, la Convention Démocratique du Parti dans sa session ordinaire qui va s'ouvrir en début du mois d'avril prochain, annonce qu'elle prendra des dispositions idoines pour combler la vacance temporaire à la tête du parti. "En attendant, le président de la République élu, chef de l'État, son Excellence felix Antoine Tshisekedi Tshilombo demeure président, haute autorité de référence du parti. Et le secrétaire général continue la gestion quotidienne des activités du parti selon l'article 24 des statuts de l'UDPS/Tshisekedi. Il n'existe donc pas de président intérimaire ni de président délégué à l'UDPS/Tshisekedi", conclut Victor Wakwenda. Certains combattants de l'UDPS présents à la résidence de feu Étienne Tshisekedi Wa Mulumba dans la commune de Limete où s'est déroulé le point de presse de la Convention Démocratique de l'UDPS, disent avoir désavoué Jean-Marc Kabund. Ils reprochent a l'élu de Mont-Amba d'avoir été à la base de la débâcle de leur parti à l'élection des sénateurs organisée le 15 mars dernier en République Démocratique du Congo. La Convention Démocratique du Parti mise en place le 17 janvier 2019 par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est le troisième organe dirigeant de l'UDPS après le Congrès et le président du Parti. Pour rappel, Jean-Marc Kabund a été désigné président intérimaire de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, "UDPS", le 22 janvier dernier par Félix Tshisekedi. Jephté Kitsita