Visiblement blasé par la tournure que prend la vie politique en RDC, le député national Jean-Lucien Bussa, à la fois président du Courant des Démocrates et des Réformateurs (CDR) et Coordonnateur et porte-parole du Front des Démocrates (FDE),
a déclaré devant une foule de ses partisans, réunis en matinée politique au centre interdiocesain le vendredi 13 mai, ceci: « Le peuple doit se servir de sa constitution pour protéger sa constitution». Ses propos comme d'autres tenus par le coordonnateur et porte-parole de la plateforme politique Front des Démocrates furent frénétiques applaudis.
Entouré des cadres de cette plateforme politique, le président du Courant des Démocrates et des Réformateurs (CDR) s'est livré à un réquisitoire en règle contre le gouvernement. Homme de principe et méthodique, Bussa a étayé ses propos en scrutant tous les secteurs de la vie publique. Sur le plan social, il a dénoncé le chômage de masse (les chômeurs se comptent en dizaine des millions s'insurge-t-il ). Pénurie d'eau et d'électricité, cadre de vie médiocre avec notamment les erosions, carence des logements decents, inaccessibilité aux soins médicaux et à l'éducation, tel est le lot des rd-congolais. Ces derniers ne mangent pas à leur fin. C'est le tableau peint par le député national Bussa. Cette situation plonge la jeunesse, diplômée comme non diplômée, dans le doute d'après lui. Le système Kabila dit-il a échoué sur le plan social. Un autre échec du régime Kabila, c'est la sécurité des personnes. Bussa Tongba s'est appuyé sur les massacres d' Eringeti, de Tingwe et de Mutsongo-Mingo et Béni dans l'ex Kivu. Pour Bussa, le défi sécuritaire n'a pas été relevé déplore-t-il. Tableau aussi sombre sur le plan politique. Le rétrécissement de l'espace démocratique, la réduction des droits humains, le refus systématique des manifestations publiques, les arrestations arbitraires des militants et l' harcèlement des hommes politiques, ont été vigoureusement condamnés par le coordonnateur du FDE. La preuve, Bussa n'est pas allé la chercher loin, il dénonce l' instrumentalisation de la Justice à des fins politiques avec le cas de l'ex gouverneur du Katanga: Moïse Katumbi. Selon lui, les malheurs de Katumbi sont dus à sa dissidence et à sa dénonciation du 3ème mandat ( métaphore des penalties). Toujours sur le plan politique, l'ancien président du groupe parlementaire MLC fustige le blocage délibéré du processus électoral par le gouvernement. Il a été délibérément déréglé au détriment de la stabilité politique se désole-t-il. Le Fond des Démocrates ne cautionnera pas cela prévient-t-il. « Plus personne ne peut prendre, exercer et conserver le pouvoir en violation de la Constitution» rappelle-t-il.
Actualité oblige, le porte-parole de FDE a commenté l'arrêt de la cour constitutionnelle qui écarte une éventuelle vacance du pouvoir en cas de non-élection présidentielle cette année. Le coordonnateur de FDE a dit, après avoir rejeté les conclusions de la Haute Cour, que celle-ci ne peut se substituer à la Constitution.De ce fait, l'arrêt de la Cour constitutionnelle n'est pas opposable aux rd congolais a-t-il soutenu.
La solution demeure la tenue de l'élection présidentielle dans le respect inconditionnel de la Constitution martèle-t-il. Bussa continue à opposer un refus catégorique à une quelconque participation de la plateforme au Dialogue politique. Dialogue dont l'objectif est de maintenir le président Kabila au pouvoir au delà des limites constitutionnelles de son mandat condamne-t-il. Bussa en appelle à la vigilance de la population pour défendre ses acquis démocratiques. L'alternance est une nécessité au vu de l'échec criant du système Kabila d'après le député le mieux élu de l'ex province de l'Equateur. « Le peuple doit balayer d'un revers de la main tout système de gestion de l'État estampillé Kabila» a-t- il conclu. Avant il s'était flatté de n'avoir jamais travaillé pour Kabila. Une virginité politique le FDE pour se démarquer des autres plateformes.
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