Des enfants vulnérables de Kimbondo commémorent la Journée de l’enfant africain avec des autorités nationales

Vendredi 17 juin 2016 - 10:45

Le centre de la Fondation pédiatrique de Kimbondo dans la commune de Mont Ngafula à Kinshasa a servi de cadre ce jeudi 16 juin 2016 pour la commémoration nationale de la Journée de l’enfant africain.

Le thème africain de cette Journée commémorée le 16 juin de chaque année est pour 2016  » Conflits et crise en Afrique : protégeons les droits de tous les enfants « .

Au niveau national, le thème retenu cette année est  » Eradiquer l’extrême pauvreté qui cause la mort d’enfant toutes les trois secondes en moyenne « .

La ministre de La Femme, Famille et Enfant, Lucie Kipele s’est rendue jeudi avec une forte délégation comprenant notamment la secrétaire générale à son ministère au centre de la Fondation pédiatrique de Kimbondo dans la commune de Mont-Ngafula dans la périphérie de Kinshasa sur la route qui mène dans la province du Kongo Central.

Ce centre, créé en 1999 par feue Dr Laura Perna (1919-2015) de nationalité italienne surnommée  » Maman Koko  » (grand-mère) comprend un hôpital pédiatrique et un centre d’hébergement des enfants abandonnés, des orphelins et des enfants malades.

Actuellement, le centre héberge 460 enfants dont 130 enfants de 0 à 5 ans. C’est avec ces enfants que Mme Lucie Kipele, ministre de la Femme, Famille et Enfant, est allée commémorée la Journée de l’enfant africain. Elle leur a apporté un lot important de produits vivriers et de produits non vivriers pour les réconforter.

C’est le révérend père Hugo Rios (Chilien), co-fondateur et directeur de la Fondation pédiatrique de Kimbondo, qui a réceptionné ces produits des mains de la ministre Kipele et qui les a à son tour remis aux enfants de ce centre qui fonctionne grâce aux contributions des personnes morales et physiques de bonne volonté.

La ministre de la Femme, Famille et Enfant a saisi cette occasion pour réaffirmer, au nom du gouvernement congolais, les engagements que la RDC a pris face à la communauté africaine par la ratification des instruments juridiques internationaux dont la Convention relative aux Droits de l’enfant en 1990 et la Charte africaine pour les droits et le bien-être de l’enfant en 1999.

Elle a rappelé que la Journée de l’enfant africain a été instituée par l’Union africaine depuis 1991 en souvenir du massacre des enfants de Soweto en Afrique du Sud par le régime de l’apartheid le 16 juin 1976 lors d’une marche pour le respect de leurs droits.

Cette Journée, a-t-elle affirmé, met en exergue la situation des enfants en Afrique en vue d’interpeller tous les acteurs impliqués dans la prévention et la protection des droits des enfants et de susciter des initiatives pour combattre les causes des maux qui affectent leurs vies.

824 écoles endommagés ou détruits dans les zones en conflit entre mars 2015 et mars 2016
Le délégué du représentant de l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance) en RDC, Yves Willemot a, lors de cette commémoration, indiqué que dans ce pays, près de 4 millions d’enfants sont touchés par des conflits les conflits, particulièrement dans les provinces de l’Est du pays.

Depuis près de 20 ans, a-t-il dit, les conflits sont récurrents en RDC, et ont eu des conséquences sur la scolarité des enfants.

Il a précisé que 824 établissements scolaires ont été endommagés ou détruits de mars 2015 à mars 2016 suite aux conflits.

Il a salué le fait que le gouvernement congolais, par son programme  » Education dans les urgences  » mis en œuvre avec l’appui, entre autres, de l’UNICEF, vise à atteindre 200.000 filles et garçons touchés par les conflits et les catastrophes naturelles en leur fournissant une éducation de qualité et des activités psychologiques.

Pour l’UNICEF, tous les partenaires techniques et financiers devraient investir davantage de fonds pour répondre aux besoins des enfants vivant dans les zones en crise et en conflit afin que le principe d’équité soit respecté.

C e principe devrait être au centre de tous les programmes implémentés en faveur des enfants et des communautés vulnérables.

Par N.T.