Des partis de l’opposition comptent organiser un meeting populaire le 15 septembre à Kinshasa

Vendredi 7 août 2015 - 11:41

Pour dénoncer toute tentative de maintenir Kabila au pouvoir après 2016
Selon la source, les organisateurs affirment que « le destin commun des Congolais était fortement menacé » par le pouvoir, raison pour laquelle ils tiendront cette action d’envergure et d’éveil patriotique!

La ville province de Kinshasa va vibrer, le 15 septembre prochain, au rythme d’un meeting populaire d’un groupe de partis et d’élus de l’opposition pour dénoncer toute tentative de maintenir le président Joseph Kabila au pouvoir après 2016, afin de briguer un troisième mandat.

Cependant, le lieu exact de la manifestation n’est pas encore connu. Les organisateurs du meeting, selon une dépêche d’AFP (Agence France presse), parlent d’une action envergure et d’éveil patriotique. Ils affirment que « le destin commun des Congolais était fortement menacé » par Joseph Kabila et son pouvoir, a encore relayé la même source.

Selon encore la source, la déclaration, qui date de mercredi 05 août 2015, a été signée par 161 opposants ou membres de la société civile (associations, ONG, syndicats), réunis désormais au sein d’une plateforme dénommée « Dynamique pour l’unité d’actions de l’opposition politique congolaise »

Ainsi, cette plateforme est constituée notamment des acteurs politiques de trois grands partis de l’opposition comme le MLC (Mouvement de libération du Congo), de l’UNC (Union pour la nation congolaise) et autre.

Le climat politique est tendu en RDC à l’approche d’une série d’élections qui doit commencer en octobre et s’achever par la présidentielle prévue en novembre 2016, et à laquelle la Constitution congolaise interdit au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter.

L’opposition et une partie de la majorité accusent le camp du chef de l’Etat de comploter pour rester au pouvoir après la fin de son deuxième quinquennat, notamment en retardant la prochaine présidentielle. Une accusation réitérée dans la déclaration de la Dynamique.

La « sombre vérité » est que M. Kabila veut rester en place « au-delà de novembre 2016″ et que pour cela « il multiplie des initiatives téméraires en s’appuyant sur le gouvernement, la Ceni (Commission électorale nationale) et le parlement, institutions qu’il a toutes instrumentalisées et inféodées », dénonce-t-elle.

Dans une autre déclaration, publiée jeudi, 33 associations congolaises de défense des droits de l’Homme demandent au parlement de « contribuer à (…) l’organisation des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées », et à la Ceni de « veiller à la préservation de son indépendance vis-à-vis des acteurs politiques de la majorité présidentielle comme de l’opposition ».

En janvier, surtout à Kinshasa, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées au cours de manifestations violentes réprimées par les forces de sécurité. Les manifestants dénonçaient un projet de loi électoral qui aurait pu permettre à M. Kabila de prolonger son deuxième mandat.

Dimanche, les parlementaires ont clôturé une session extraordinaire sans que l’Assemblée nationale et le Sénat s’accordent sur un projet de loi portant sur la répartition des sièges, rendant hypothétiques la tenue en octobre des élections locales et risquant de décaler le reste du calendrier.

Par rapport à l’organisation de meeting populaire à Kinshasa et dans d’autres villes au pays, il faut que le 4 août 2014, l’opposition et la société civile avaient organisé un grand rassemblement à Kinshasa qui s’était déroulé sans accroc. Le lendemain, le député Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’UNC et l’un des principaux orateurs de la rencontre, a cependant été arrêté.

Le 11 septembre, la Cour suprême de justice de Kinshasa l’avait condamné à un an de prison ferme pour « offense au chef de l’Etat, aux membres du gouvernement et aux membres du Parlement », des accusations que le parlementaire avait réfutées. Il a été libéré le 30 juillet.

Par Lucien Kazadi T.

 

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