Dialogue, Kengo rejoint Monsengwo

Mercredi 10 juin 2015 - 09:06

Léon Kengo Wa Dondo partage la même option que le Cardinal Monsengwo sur le dialogue annoncé par Joseph Kabila. Le Président de la Cham¬bre haute du Parlement l’a déclaré, lundi 8 juin 2015 à la sortie de son entrevue avec le Chef de l’Etat dans le cadre des concertations que ce dernier a initié depuis le début de la semaine passée. L’ancien premier ministre du Zaïre qui accorde rarement des interviews aux médias depuis son retour d’exil, a été contraint de livrer quelques mots aux médias après l’audience que lui a accordée le Président de la République.
Contrairement aux déclara¬tions de Léon Mondole, modérateur de la plate-forme «Opposition Républicaine», l’initiateur de cette plate-forme politique a indiqué que l’Opposition Républicaine est prête à aller au dia¬logue. Si Léon Kengo a ac¬cepté d’aller autour d’une table, c’est pour dire haut ce qu’il a dit à Joseph Kabila lors de l’audience d’hier que la RD-Congo n’est pas prête à organiser toutes les élec¬tions prévues dans le calen¬drier électoral de la Com¬mission Electorale Nationale Indépendante (CENI) publié au mois de février 2015. Le Président du Sénat évoque plus l’aspect budgétaire. Autorité budgétaire, Léon Kengo a fait savoir que le budget 2015 tel que présen¬té et voté devant les deux Chambres du Parlement n’a pas prévu des sources pour l’organisation des élec-tions prévues dans le calen¬drier de Malu-Malu. Mais il faut dire que le «Oui» au dialogue de Kengo est loin d’être une soumission aveugle au glissement. En janvier dernier lorsque le Gouvernement s’est amené avec un projet de loi portant révision de la Loi électorale avec un petit glissement conditionné par un recense¬ment, il était le premier à se prononcer contre. Kengo Wa Dondo comme son ami le Cardinal Monsengwo, savent bien qu’au dialogue, il sera question de laisser priorité aux élections con¬stitutionnelles (Présidenti¬elles et Législatives) pour éviter le glissement que la «Kabilie» cherche à obtenir à tout prix. Celui qui viendra pourra organiser le reste de ces élections. De tous les cô¬tés, Kabila qui croyait pren¬dre est pris dans son pro¬pre piège. Le Chef de l’Etat devait commencer à songer aux élections locales et au¬tres depuis son élection en 2006. En 2006, il ne les pas organisées. Mêmement en 2011. C’est clair qu’il n’avait pas la volonté d’organiser les locales. La position de Kengo est donc donnée. Al¬lons au dialogue mais en re¬spectant certains préalables, notamment le respect du délai constitutionnel comme l’avait soutenu le géniteur de la célèbre phrase : «Les élections de 2011 n’étaient pas conformes à l’esprit et à la justice».
CHRIS WADOL