Dialogue : L’avertissement de la Communauté internationale !

Mercredi 14 septembre 2016 - 12:26
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Le blocage persiste à la Cité de l’Unité africaine. Edem Kodjo et le Comité de soutien s’attèlent à faire décanter la situation. Une mission de bons offices a donc été entamée entre les deux parties : Majorité et Opposition. Il est demandé à ces deux derniers de reprendre au plus vite la table des négociations. Les deux camps sont d’autant plus appelés à se presser que le temps ne joue pas en faveur de la classe politique et de la Facilitation, insiste Edem Kodjo. Bien plus, le peuple attend une solution des assises de là cité de l’UA que l’on peut qualifier, à juste titre, d’être celles de la dernière chance. Aucun problème n’est insoluble, poursuit le Facilitateur. La crise qui a éclaté entre la Majorité et l’Opposition depuis avant-hier, ne dépasse pas la capacité d’imagination des diplomates et acteurs politiques engagés dans le processus du Dialogue, conclut Kodjo. De part et d’autre Approché par la Facilitation, la Majorité présidentielle estime avoir fait beaucoup de concessions pour sauver le dialogue. Néanmoins, elle se dit prête à reprendre les discussions en vue de trouver un compromis dans le cadre des travaux. Du côté de l’Opposition, l’on reste ferme et inébranlable : la question de la priorité de la présidentielle n’est pas négociable. Aussi, pour Kamerhe et les siens, la reprise du. Dialogue reste conditionnée au fait que la Majorité doit accepter le caractère impératif et non négociable de l’élection présidentielle. L’on est donc encore loin de sortir de l’auberge. La grande interrogation C’est justement sur cette note que la Communauté internationale a préféré faire une remarquable intrusion dans le processus du Dialogue. Par la bouche dé l’Envoyé spécial de l’Onu pour les Grands Lacs, Saïd Djinnit, un rappel à l’ordre a été lancé à la classe politique congolaise. A la Majorité, à l’Opposition et à la Société civile, Djinnit a dit que la Communauté internationale attendait un accord acceptable. Le terme est lâché. Son onde de choc c’est qua la Communauté internationale veille au grain. Elle possède ses propres termes de référence et ne saurait accepter ni cautionner n’importe quel accord. Il ne suffit dès lors pas de déboucher sur n’importe quel accord à la Cité de l’UA. Il en faut un d’acceptable. D’où la grande interrogation du moment reste celle de savoir ce qu’est un accord acceptable aux yeux de la Communauté internationale. Terrible examen pour les participants au Dialogue qui sont tenus de revoir leur copie par rapport à l’avertissement d’un des représentants attitrés de la Communauté internationale. Déjà à la faveur de la dernière conférence tenue aux Usa sur la Rdc, la position américaine sur ce que pourrait être un accord acceptable a été donnée. C’est l’ancien représentant de l’Usaid en Rdc qui en avait donné le contenu, répondant à notre ambassadeur en poste au pays de l’oncle Sam. Mais que dire de l’Union européenne, du Conseil de sécurité de l’Onu et de l’Union africaine sur la question ? Aux participants au Dialogue de s’atteler à le savoir très rapidement en vue d’adapter leurs conclusions aux attentes de la Communauté internationale. Par LP