L’Opposition a suspendu sa participation aux travaux du Dialogue. Le Palu a rappelé en consultation ses délégués à la Cité de l’UA. Une partie de la société civile menace d’emboiter le pas de l’Opposition si jamais la Majorité ne revenait pas sur ses pas.
Au feu
Dans cette longue saga de rétropédalages, d’incertitude et de doutes, tous les regards restent tournés vers l’Eglise catholique. Elle qui continue à maintenir son option de participation au Dialogue.
Il faut dire que les Evêques ont été les premiers, la semaine dernière, à menacer de suspendre leur participation au Dialogue, si jamais il se percevait la moindre tentative de violer la constitution.
Face au litige qui met aux prises la Majorité et l’Opposition, tout le monde a soif de voir l’Eglise catholique jouer à l’arbitre.
En effet, si cette dernière ne se retire pas du Dialogue, le jeu est ouvert et le tour jouable à tout point de vue.
En revanche, le départ des Evêques, signifiera que la situation est devenue grave. Presque irrécupérable. Voilà pourquoi une bonne partie de l’opinion nationale continue à garder espoir quant à l’issue des travaux de la Cité de l’UA. Tant que la sentinelle, qu’apparait bien être l’Eglise catholique, n’a pas encore crié au feu, il faut savoir garder son calme.
L’équation
C’est ici d’ailleurs le cas de rappeler l’avertissement lancé à la classe politique congolaise par la Communauté internationale.
En effet, sur les brisées du Dialogue qui patine en ce moment, la Communauté internationale a décidé de s’inviter dans la partie. Question de faire comprendre à la Majorité et à l’Opposition que le consensus qu’ils doivent trouver doit impérativement se révéler acceptable. Une autre manière de dire qu’il faut d’ores et déjà rejeter toute option qui ne serait pas acceptable au regard du catalogue dressé par la Communauté internationale.
Le terme est lâché. Son onde de choc c’est que la Communauté internationale veille au grain. Elle possède ses propres termes de référence et ne saurait accepter ni cautionner n’importe quel accord. Il ne suffit dès lors pas de déboucher sur n’importe quel accord à la Cité de l’UA. Il en faut un d’acceptable.
D’où la grande interrogation du moment reste celle de savoir ce qu’est un accord acceptable aux yeux de la Communauté internationale. Terrible examen pour les participants au Dialogue qui sont tenus de revoir leur copie par rapport à l’avertissement d’un des représentants attitrés de la Communauté internationale.
Déjà à la faveur de la dernière conférence tenue aux Usa sur la Rdc, la position américaine sur ce que pourrait être un accord acceptable a été donnée. C’est l’ancien représentant de l’Usaid en Rdc qui en avait donné le contenu, répondant à notre ambassadeur en poste au pays de l’oncle Sam.
Mais que dire de l’Union européenne, du Conseil de sécurité de l’Onu et de l’Union africaine sur la question ? Aux participants au Dialogue de s’atteler à le savoir très rapidement en vue d’adapter leurs conclusions aux attentes de la Communauté internationale.
Par LP