Du 17 au 27 août 2016 à Kinshasa et dans 5 provinces : Près de 11 millions de personnes seront vaccinées contre la fièvre jaune

Jeudi 11 août 2016 - 10:52

Le ministre de la Santé publique de la RDC, Félix Kabange Numbi, a annoncé jeudi au cours d’une conférence de presse, l’organisation à Kinshasa et dans les provinces du Kongo Central, du Kwango, du Kasaï, du Kasaï Central et du Lualaba, d’une campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune du 17 au 27 août 2016.

Cette campagne de vaccination de masse, a-t-il précisé, cible au moins 10.974.895 (dix millions neuf cent soixante-quatorze mille huit cent quatre-vingt quinze) personnes dont 7.586.400 dans 32 zones de santé de Kinshasa, 213.000 au Kongo Central, 701.261 au Kwango, 773.039 au Kasaï Central, 907.649 au Kasaï et 793.546 au Lualaba. Dans ces 5 provinces, 15 zones de santé frontalières avec l’Angola sont concernées par cette campagne.

Qu’est ce que la fièvre ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la fièvre jaune est une maladie virale qui sévit dans les régions tropicales d’Afrique et des Amériques. Elle touche principalement l’homme et le singe et se transmet par la piqûre des moustiques du genre Aedes. Elle cause parfois des flambées épidémiques dévastatrices, qu’il est possible d’éviter et de maîtriser par des campagnes de vaccination de masse.

Les premiers symptômes de la maladie apparaissent généralement 3 à 6 jours après l’infection. La première phase, ou phase « aiguë », se caractérise par de la fièvre, des douleurs musculaires, des céphalées, des frissons, une anorexie, des nausées et des vomissements. Au bout de 3 à 4 jours, la plupart des malades voient leur état s’améliorer et les symptômes disparaissent.

Pourquoi organise-t-on une campagne de vaccination contre la fièvre jaune en RDC ?

Selon le ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi, la RDC fait face à une épidémie de fièvre jaune depuis le premier semestre de cette année. A ce jour, a-t-il dit, 74 cas de fièvre jaune confirmés ont été notifiés en RDC dont 56 cas importés d’Angola, pays voisin en situation d’épidémie depuis 2015, et 18 cas autochtones notifiés dans la ville de Kinshasa et dans les provinces du Kongo Central, du Kwango, du Kasaï Central, du Kasaï et du Lualaba.

La présence des cas autochtones, a-t-il expliqué, suggère donc la possibilité d’une transmission locale de la maladie. Par ailleurs, a-t-il fait savoir, les facteurs de risque pour contracter la maladie étant très élevés, associés à la promiscuité des ménages, y compris la proximité des zones de santé frontalières avec la République d’Angola, la mise en œuvre des interventions de communication en appui à la campagne de vaccination de masse s’avère nécessaire afin de réduire les risques de propagation de la maladie.

C’est depuis mai dernier que la RDC organise des campagnes de riposte contre la fièvre jaune par bloc des zones de santé. La première campagne a eu lieu en mai 2016 dans 9 zones de santé du Kongo Central et dans 2 zones de santé de Kinshasa. Ensuite, 3 zones de santé du Kwango notamment dans le territoire de Kahemba et une zone de santé (Kisenso) de Kinshasa ont organisé une campagne de vaccination contre la fièvre jaune du 20 au 30 juillet 2016.

Le ministre de la Santé a remercié tous les partenaires qui accompagnent le gouvernement de la RDC de manière directe et de manière indirecte dans la lutte contre l’épidémie de fièvre jaune. Il a cité nommément l’Alliance mondiale pour le vaccin et la vaccination (GAVI), le Japon, la Banque mondiale, la Chine, l’UNICEF, l’OMS, Save the Children, l’USAID et le CDC.

Par N.T.