EMEUTES A KINSHASA ET A L’INTERIEUR DU PAYS : Le Sénat à l’écoute de la "rue"

Lundi 26 janvier 2015 - 10:39

La Chambre de Léon Kengo Wa Dondo a enlevé la conditionnalité du recensement dans la loi électorale controversée

" Nous avons été à l’écoute de la rue… ". C’est en ces termes que le Dr Léon Kengo Wa Dondo, Président du Sénat congolais a en substance explicité, vendredi dernier dans la salle des Conférences internationales, à l’endroit des Congolais en colère la quintessence du travail abattu par sa chambre sur la nouvelle loi électorale, celle-là même qui a causé mort d’hommes au cours des émeutes de 4 jours à Kinshasa et dans le pays.

L’article à problèmes, celui qui est à la base du courroux de ces populations, c’est le fameux " article 8 ", celui qui dans le projet du gouvernement validé par l’Assemblée nationale, conditionne les législatives et la présidentielle de 2016 à l’opération de recensement de la population. Ce qui, pour le commun des mortels congolais et la Communauté internationale renverrait aux calendes grecques les échéances électorales concernées et accorderait de fait un autre mandat, celui de prorogation au Président sortant Joseph Kabila.
La formulation des élus des élus remet les pendules à l’heure en ce sens qu’elle permet l’organisation des scrutins en question non sur base d’un recensement mais des données démographiques disponibles, ce qui veut dire l’enrôlement des électeurs comme cela a toujours été le cas lors de précédentes échéances. En outre le tout devant se réaliser dans les délais constitutionnels, pour le cas précis qui est le mois de septembre 2016 qui correspond à 3 mois avant la fin de l’actuelle mandature de Joseph Kabila qui se termine le 19 décembre 2016.

LA CHAMBRE HAUTE NE POUVAIT PAS RESTER INSENSIBLE AUX TRISTES EVENEMENTS
C’est cela que sous des applaudissements frénétiques Léon Kengo Wa Dondo a expliqué dans un lingala racé, qu’il manie si bien en bon fils du pays " Gbandi ", sa tribu d’origine au Nord-Equateur. Le Sénat, a-t-il ajouté ne pouvait pas rester insensible aux tristes événements qui ont secoué le pays avec des morts.
"Il fallait un compromis pour mettre fin à cette situation catastrophique, c’est ce que nous avons fait", avait-il encore renchéri avant de souligner qu’il n’y a pas de crainte du côté de l’autre Chambre, car il s’était concerté avec son collègue. KANDOLO M.