Environ 10 425 burundais enregistrés avec le système biométrique au Sud-Kivu

Jeudi 2 juillet 2015 - 10:15

Depuis un certain temps, la République Démocratique du Congo fait face aux réfugiés qui affluent de plus en plus vers ses territoires, fuyant les guerres qui sévissent dans leurs pays d’origine, voisins à la RDC.

Selon les informations livrées par le Haut Commissariat des Réfugiés (HCR), au cours du point de presse hebdomadaire de la Monusco d’hier mercredi 1 juillet 2015 à son quartier général à la Gombe, sur les 131 980 réfugiés burundais enregistrés dans la région des Grands Lacs, à savoir, le Rwanda (45 740), la Tanzanie (66 612), l’Uganda (9 038) et la République Démocratique du Congo, environ 10 590 ont trouvé refuge en RDC, plus précisément à l’Est du pays, dans le Sud-Kivu. Parmi eux, 10 425 ont été enregistrés avec le système biométrique.

Les opérations de transfert de ces réfugiés des centres de transit vers le site de Lusenda (Sud-Kivu) sont en cours. A la date du 30 juin, 5000 réfugiés ont été transférés sur le site de Lusenda où une assistance multisectorielle est fournie par le HCR et ses partenaires opérationnels

A ce nombre s’ajoutent 9000 autres burundais qui étaient présents dans le Sud-Kivu avant le début de la crise, début avril 2015.

Après le Katanga où 2 744 personnes ont été enregistrées, les opérations d’enregistrement biométrique des 245 000 réfugiés rwandais préenregistrés entre novembre 2013 et janvier 2014 par la Commission nationale des réfugiés (CNR), avec l’appui technique et financier du HCR, se poursuivent dans les provinces du Sud et Nord-Kivu et Mbandaka.

A la date du 28 juin 2015, la CNR, appuyée par le HCR, a effectué l’enregistrement biométrique de 11.229 réfugiés rwandais vivant au Nord et Sud-Kivu.

Il est à noter que cet exercice d’enregistrement biométrique lancé depuis le 11 avril par le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité, a été retardé dans ces deux provinces de l’Est du pays en raison des opérations militaires des FARDC contre les forces négatives. A ce jour, on se heurte à la résistance des réfugiés à se faire enregistrer dans les centres aménagés à cet effet. Le HCR et la CNR utilisent différents canaux de sensibilisation avant et pendant l’opération d’enregistrement des réfugiés pour transmettre le message selon lequel seuls les civils rwandais ayant quitté le Rwanda entre 1994 et 1998 pour motif de conflit armé, sont concernés par l’opération d’enregistrement. Ils précisent que celle-ci n’est nullement liée au rapatriement qui garde son caractère librement consenti. Elle n’est pas non plus liée au programme de démobilisation (DDDR) des combattants FDLR, qui est piloté par la Monusco.

Les réfugiés déjà enregistrés ont reçu une attestation de réfugié (avec les sigles de la CNR et du HCR) soigneusement préparé, qui sert de document de protection juridique après la phase d’enregistrement. Ladite attestation est destinée principalement à leur protection et non à une quelconque assistance matérielle.

Au cours de cette conférence de presse, le HCR a également signalé un regain d’engouement des réfugiés centrafricains du territoire de Bosobolo, dans la province de l’Equateur, favorables au transfert des sites spontanés vers le camp de Bili, en particulier ceux du secteur de Dula qui abrite environ une dizaine de sites. Le 27 juin 2015, 323 personnes parmi lesquelles 175 enfants, 70 femmes et 78 hommes ont été transférés de Dula au camp de Bili, alors que le convoi précédent, le 18 juin 2015, n’avait ramené que 72 réfugiés au camp.

Myriam Iragi

 

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