Mercredi à Kinshasa, le ministre congolais du Pétrole a annoncé que la société pétrolière française Total a décidé d’abandonner ses parts dans le bloc pétrolier III, le plus prolifique du pays. Les représentants de la société ne se seraient pas présentés pour les négociations concernant la prolongation de son permis d’exploration sur place, explique le responsable.
Toutefois, les partenaires de Total sur le bloc ont obtenu la prolongation de leurs permis. Si Total a refusé de commenter cette actualité, le gouvernement congolais a déclaré que ce retrait s’explique par le développement d’un projet phare en Ouganda voisin. Un gisement de 6,5 milliards de barils que la firme française s’attèle à monétiser avec le Chinois CNOOC et le Britannique Tullow.
Sur le Bloc III, Total contrôlait une participation de 66,7% et le statut d’opérateur aux côtés des sociétés sud-africaines Divine Inspiration Group et Efora Energy. Selon des estimations récentes, cette licence pourrait contenir jusqu'à 1,2 milliard de barils de pétrole récupérables.
Pour ce qui est de combler le vide laissé par Total sur le périmètre, les autres partenaires ont démarré des négociations avec Kinshasa.
Les autorités travaillent actuellement à lancer avant la fin de cette année, un cycle de licences d’exploration de plus de 20 blocs. L’objectif est de capitaliser les 5 milliards de barils de brut logés dans le sous-sol, notamment dans le bassin côtier de l'océan Atlantique, la Cuvette centrale intérieure et autour du lac Tanganyika dans le Sud-Est.
Olivier de Souza