Les Forces Armées de la RDC ont annoncé dimanche 8 décembre 2019 devant la presse en ville de Beni (Nord-Kivu) avoir été attaquées à 32 reprises depuis que les opérations dites d'envergure ont été lancées contre les groupes armés dans la région.
Dans sa communication au sujet du déroulement des opérations militaires en cours, le porte-parole des FARDC a déploré que des nationaux s'érigent en obstacle pour empêcher les forces loyalistes de poursuivre "un seul lièvre" et ennemi commun qu'est l'ADF.
Léon Kasonga parle de 32 attaques Maï-Maï qui ont jusque-là visé les FARDC et estime que cela est une preuve claire que nombreux rebelles locaux sont plutôt à la solde des envahisseurs.
"Votre armée est en train de mettre la pression sur l'ennemi partout où il est mais aussi à tous les semeurs des troubles, y compris les forces appelées Maï-Maï. Je l'ai dit, depuis que nous avons commencé ces opérations dédiées à éradiquer la menace des terroristes ADF, nous avons déjà encaissé 32 attaques venant des Maï-Maï, au moment où nous sommes en train de combattre l'ADF. Et donc, ce sont des forces supplétives à l'ennemi", croit-il.
C'est d'ailleurs dans cet ordre d'idées que l'officier militaire a sollicité la collaboration et l'accompagnement de la population, sans lesquels aucune guerre n'est vaincue.
Faisant allusion à ce qui s'est passé au Sud-Kivu où les habitants ont permis aux militaires de mettre la main à 1200 combattants du CNRD le week-end dernier, Léon Kasonga appelle la population de cette partie à faciliter le travail à l'armée.
Par ailleurs, il a loué le courage qu'ont pris des milliers d'autres Maï-Maï qui se sont récemment rendus aux autorités, appelant ainsi ceux qui résistent à rejoindre les voies légales pour échapper à la frappe militaire qui s'annonce imminente.
Muhindo Kisatiro, à Butembo