Les professeurs de l'Université de Kinshasa (Unikin) ont décidé ce vendredi à Kinshasa de quitter le conseil des partenaires (COPA) de cette institution d'enseignement supérieur pour ne plus être pris en charge par les étudiants et que le gouvernement "assume totalement ses responsabilités".
Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD, l'Association des Professeurs de l'Université de Kinshasa (APUKIN) indique que cette décision a été prise à l'issue de leur assemblée générale (AG), convoquée ce vendredi dans la capitale congolaise.
Elle fait savoir par ailleurs, que l'assemblée générale a mandaté le comité exécutif accompagné de quelques experts pour poursuivre les négociations avec le gouvernement.
En effet, précise le communiqué, les professeurs exigent du gouvernement l'application de toutes les décisions prises relativement aux revendications des professeurs, à savoir :
- L'application sans condition du statut du personnel de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) et de la loi-cadre dans leurs dispositifs relatifs aux élections des autorités académiques ;
- La restauration du pouvoir d'achat des professeurs conformément aux acquis obtenus antérieurement et ;
- Le remboursement du trop-perçu sur les véhicules et le payement des manques à gagner de l'année 2018-2019.
Quand à l'impôt Professionnel sur les Rémunérations (IPR) appliqué par le gouvernement depuis janvier 2020, les professeurs de l'UNIKIN exigent la transparence dans son calcul, renseigne la même source.
Il sied de noter que cette décision des professeurs de l'UNIKIN de quitter le COPA intervient après les manifestations de janvier dernier organisées par les étudiants contre la hausse des frais académiques. Ce qui a conduit à la suspension jusqu'à ce jour des activités académiques au sein de cet établissement.
Le COPA regroupe les représentants du personnel scientifique (professeurs), les représentants des étudiants, les représentants du personnel académique (les assistants), les représentants du personnel administratif et les représentants du gouvernement via le ministère de l'enseignement supérieur et universitaire.
C'est un cadre de dialogue social pour trouver des solutions au problèmes qui se posent dans lesbuniversités publiques.
Prince Mayiro