Gabriel Kyungu Wa-Ku-Mwanza, président de l'Union Nationale des Fédéralistes du Congo, (UNAFEC), rejette en bloc la proposition de Lisanga Bonganga sur l'organisation d'un "dialogue inclusif pour résoudre la crise en République Démocratique du Congo".
Contacté ce vendredi 28 février 2020 par 7SUR7.CD, Gabriel Kyungu prévient que les dialogues qui ont pour but final le partage des postes ministériels ne sont pas du tout les bienvenus.
"Nous connaissons le sens des dialogues dans notre pays. Le dialogue pour se partager les portefeuilles, pour se partager les ministères, l'UNAFEC nous nous inscrivons en faux parce que nous sommes suffisamment expérimentés dans cette matière. Ça ne nous intéresse pas et nous on est contre ça parce que nous connaissons les habitudes de la classe politique", a dit Gabriel Kyungu Wa-Ku-Mwanza.
Dans la foulée, le président de l'UNAFEC, parti qui soutient le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, souligne qu'il faut plutôt dialoguer avec le peuple congolais. Il appelle cependant la classe politique à attendre les prochaines élections prévues en 2023.
"Il faut attendre les élections. Nous allons jusqu'en 2023, il n'y a pas de dialogue, il n'y a pas de pourparlers, il n'y a rien. Il faut dialoguer avec le peuple et non pas avec une poignée de gens à la recherche des postes. Nous ne sommes pas d'accord", conclut Gabriel Kyungu Wa-Ku-Mwanza.
Pour rappel, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, membre de la plateforme politique LAMUKA, a saisi la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, (CENCO), le 26 février dernier pour l'organisation d'un "dialogue inclusif" en vue de résoudre la crise de légitimité du pouvoir qui sévit, selon lui, en RDC depuis les élections du 30 décembre 2018.
Le coordonnateur du mouvement d'éveil de conscience Congolais TELEMA a invité les évêques catholiques à réunir la classe politique autour d'une table pour notamment obtenir des réformes sur le plan politique et économique.
Jephté Kitsita