Le secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) Augustin Kabuya, a, à travers une mise au point parvenue mardi 16 juin 2020 à 7SUR7.CD, réagi aux déclarations faites par Barnabé Kikaya Bin Karubi.
En effet, ce diplomate et ancien conseiller en politique étrangère de l'ex-président Joseph Kabila quand a, il y a 3 jours, indiqué ce qui suit sur son compte Twitter :
"UDPS contre UDPS, UDPS contre UNC, CACH contre FCC, Conseil d’État contre Parlement, policiers contre députés : 2023, épitaphe pour un régime qui ne respecte pas les alliances et qui navigue à vue : Confusion totale, pourra-t-on lire sur la pierre tombale. L’urne sera impitoyable".
Suite à cette déclaration, Augustin Kabuya a, d'entrée de jeu, invité Kikaya à comprendre que "s'ils n'ont pas vécu les affres de leurs turpitudes comme les moubutistes à l'entrée de l'AFDL le 17 mai après 32 ans de règne sans partage, c'est grâce à l'UDPS et le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo", dont, selon Augustin Kabuya, il s'amuse à vilipender sur la toile sans raison ou parce qu'il n'arrive pas à vivre comme un petit prince au détriment de la "population pauperisée".
"Bin Karubi Kikaya connaît très bien ce qu'a été la position de notre peuple vis-à-vis de leur régime de triste mémoire. Il est conscient qu'à chaque fois qu'il écrit des bêtises contre le chef de l'État pour plaire à son chef, il dresse lui-même toute la nation contre son propre camp. Je l'invite à vérifier, même auprès de sa hiérarchie, ou avec un micro baladeur, il se rendra compte que c'est ça la vérité", a renchéri Kabuya.
Dans la foulée, le numéro deux du parti présidentiel rassure qu'il n'existe pas de problème entre l'UDPS contre l'UDPS contrairement aux affirmations de Barnabé Kikaya Bin Karubi.
"Est-ce qu'il peut me dire là où le chef de l'État a déjà signé une seule ordonnance sans inclure les membres du FCC ou de l'UNC pour affirmer que le chef de l'État et son parti ne respectent pas leurs engagements ?
Pour son information, il n'y a aucun problème de l'UDPS contre l'UDPS. Il est sans ignorer que même au temps du Maréchal Mobutu, il y avait des agitateurs au sein du parti qui avaient mission de détruire le parti de l'intérieur. C'est exactement la même réalité que nous connaissons présentement. Mais elle sera maîtrisée cette fois-ci sans problème", a déclaré Augustin Kabuya.
En outre, le secrétaire général de l'UDPS se demande si le respect des engagements est synonyme de garder la population dans la souffrance comme "ils [ancien régime ndlr] l'ont fait pendant plusieurs années".
"Est-ce qu'il peut confirmer que dans les récentes nominations dans les entreprises publiques, il y a eu uniquement les membres de l'UDPS et que ceux de la coalition ne se sont pas retrouvés ? N'a-t-il pas vu comment l'opinion nationale est mécontente de la présence de certains de leurs à la tête de quelques unes de ces entreprises ? Cela constitue un message fort qui devait le pousser à réfléchir. Aujourd'hui encore, nous subissons les conséquences de leur gestion calamiteuse à cause de la bonne foi du chef de l'État", a indiqué Kabuya.
S'agissant de la mort de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, le secrétaire général affirme qu'il s'agit d'une illusion.
"Ce monsieur pense malheureusement que l'UDPS va mourir en 2023. C'est une illusion. Car, ils seront surpris à chaque instant. Ne remarque-t-il pas que toutes leurs messes noires pour nuire au chef de l'État se retournent quasiment contre eux?
Assurément, en 2023, nous aurons un très bon message à apporter au peuple et qui sera accepté à l'unanimité", a souligné le numéro deux du parti présidentiel.
Augustin Kabuya accuse l'ancien régime de vouloir à tout prix prendre le contrôle de la Commission Électorale Nationale Indépendante afin de "fabriquer une majorité parlementaire" en 2023.
"Cher monsieur, il a été prouvé que sans tricherie vous n'allez pas survivre. Aujourd'hui plus que hier, vous êtes en conflit avec tout le monde à cause de vos intérêts égoïstes. Regardez comment vous vous battez pour avoir le contrôle de la CENI en vue de fabriquer, comme d'habitude, une fameuse majorité parlementaire demain. D'où, je vous prie d'avoir du respect envers le chef de l'État et l'UDPS", conclut Augustin Kabuya.
Jephté Kitsita