Sud-Kivu : Des chefs coutumiers décrètent deux jours de deuil après le massacre de plus de 220 civils à Kipupu

Mardi 21 juillet 2020 - 14:00
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7sur7

Des autorités coutumières « Bamis », de Fizi et Itombwe au Sud-Kivu décrètent deux jours de deuil à dater du mercredi 22 et jeudi 23 juillet 2020, sur toute l'étendue du territoire de Fizi et Itombwe en territoire de Mwenga en vue de pleurer les civils tués le jeudi 16 juillet dernier par des rebelles à Kipupu, chef-lieu du secteur d'Itombwe.

Dans un message d'indignation parvenu à 7SUR7.CD, lundi 20 juillet 2020, ces autorités coutumières de Fizi et Itombwe déplorent « le massacre des innocents, y compris un chef coutumier ».

« Nous sommes indignés par ce massacre et génocide perpétrés contre notre population et contre notre collègue abattu lâchement, égorgé comme une chèvre et sa maison brûlée. Cet acte constitue une provocation pure et simple dont les conséquences risquent d'être fatales et irréparables », peut-on lire dans ce message.

Les autorités coutumières de Fizi et Itombwe soulignent que pendant les deux jours de deuil, tout natif de Fizi et Itombwe restera à la maison.

« Nous, Bamis de Fizi et Itombwe, décrétons ce jour, un deuil de deux jours de mercredi 22 au jeudi 23 juillet sur toute l'étendue du territoire de Fizi et Itombwe et partout où se trouve Bana ba M'mbondo. Les magasins, boutiques, marchés, devraient être fermés. Pas de circulation et que tous les fils et filles des territoires de Fizi et Itombwe restent à la maison afin de pleurer nos morts. Nous devons défendre nos populations et nos terres maintenant plus jamais », souligne cette note signée par Simbi Charles, porte-parole de la coordination des Bamis de Fizi.

Les signataires exigent que les auteurs de ces massacres soient poursuivis et punis. Ils condamnent également ce qu'ils qualifient de « passivité de la MONUSCO et son penchant orienté uniquement vers la protection des immigrés Rwandais au détriment des peuples autochtones ».

Il sied de rappeler que le jeudi 16 juillet dernier, des attaques attribuées aux groupes armés Twigwaneho, Ngumino et Red Ntabara à Kipupu, se sont soldées par la morts de plus de 220 personnes et plusieurs maisons incendiées, à en croire les députés provinciaux du Sud-Kivu.

Déogratias Cubaka, à Bukavu

 

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