Dans son discours prononcé à l'occasion de la rentrée parlementaire ce mardi 15 septembre 2020, le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, a fustigé le fait que le sous compte de la Caisse nationale de péréquation créé pour le compte du trésor public à la Banque centrale du Congo ( BCC) n'ait été jamais alimenté jusqu'à ce jour.
"À ce jour, le sous compte général du trésor à la Banque centrale réservé à la Caisse nationale de péréquation n'a jamais été alimenté", a-t-il dénoncé.
Le président de la chambre haute du Parlement a rappelé que le budget 2020 avait alloué un montant de 1082 milliards francs congolais à la Caisse nationale de péréquation.
Alexis Thambwe Mwamba a, par ailleurs, affirmé que selon les informations en sa possession, les prévisions du budget 2021 envisageraient de rabattre ce montant à 481 milliards FC.
"Une telle proportion, même justifiée par la mauvaise conjoncture économique me semble inquiétante. Je recommande que le moment venu, cette question soit examinée le plus rationnellement possible par notre Commission ECOFIN (économie et finnaces, ndlr)", a-t-il plaidé.
Le speaker de la chambre haute du Parlement a, en outre, exigé du gouvernement le versement de la quotité 2020 au prorata des recettes encaissées au sous compte général de la Caisse nationale de péréquation, conformément à l'article 24 de la loi créant cette institution.
Il a appelé ainsi la Commission ECOFIN à inviter les animateurs de la Caisse nationale de péréquation afin de préparer l'organisation d'un séminaire incluant les acteurs des provinces et des experts en la matière pour accélérer la création d'une institution financière en mesure d'absorber les fonds à disposition en vue de gérer des projets et programmes de développement.
Alexis Thambwe Mwamba a saisi cette occasion pour également inviter la Commission ECOFIN à se pencher durant cette session sur la question de rétrocession des provinces qui continue à souffrir du non-respect des dispositions légales.
Il convient de rappeler que cette session est essentiellement budgétaire. Mais au-delà des questions financières notamment celles liées au budget 2021 et à l'organisation des élections de 2023, les nominations dans la magistrature et plusieurs autres sujets d'actualité devraient être analysées.
Orly-Darel Ngiambukulu