Si la guerre est à la fois une science et un art, ceux qui la conduisent doivent beaucoup apprendre et réfléchir pour assurer le succès des armes.
D'après François Pujolas, ambassadeur de France en République démocratique du Congo, la complexité des conflits au 21e siècle est connue de tous.
Lors du lancement officiel de ladite École par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo le mardi 5 janvier 2021, François Pujolas a précisé que le concept d'approche globale pour la résolution des crises impose de maîtriser non seulement les procédures d'état-major et les doctrines militaires, mais aussi la connaissance des domaines aussi variés que les activités économiques et sociales ou encore la sphère de l'information et de la communication
À cet effet, les chefs militaires compétents doivent donc "comprendre la guerre" et tout son environnement. Les chefs militaires responsables doivent aussi apprendre à maîtriser la violence afin que l'emploi de la force reste juste, proportionné et légitime.
C'est à ce titre que l'ambassadeur Français a signifié que les principes de la guerre doivent être étudiés en profondeur et adaptés à chaque situation, car en réalité, il n'existe pas deux guerres similaires.
"Il faut pouvoir faire face à la totalité du spectre, des menaces comme l'agression aux frontières aux menaces intérieures pour protéger les populations civiles", a-t-il renchéri.
En outre, l'enseignement dispensé à l’école de guerre se consacre à l'art opératif avec à titre principal les méthodes de planification et de conduite des opérations militaires qui permettent d'agir avec efficacité.
"C'est tout cela l'ambition nationale de l'Ecole de Guerre de Kinshasa. Il s'agit d'offrir ce cadre à des jeunes officiers supérieurs sélectionnés parmi les FARDC et la PNC pour bénéficier d'une formation de qualité", a souligné F. Pujolas.
Par ailleurs, l'ambassadeur du pays d'Emmanuel Macron a affirmé que c'est un investissement sur l'avenir que consent le commandant suprême des armées, afin de disposer d'une élite militaire qui pourra assumer, avec brio, les responsabilités supérieures au profit des forces de défense et de sécurité congolaises.
Pour rappel, la première promotion de l'École de Guerre de Kinshasa est composée de 25 stagiaires. Il s'agit des officiers issus des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police Nationale Congolaise (PNC).
Jephté Kitsita