Au cours d'une conférence de presse tenue à Kinshasa, ce jeudi 07 janvier 2021, le rapporteur de la chambre haute du Parlement a dénoncé des appels anonymes adressés à certains sénateurs soit pour les intimider ou leur proposer des fonctions gouvernementales en récompense de leur allégeance.
"Alors que le Sénat s'apprête à convoquer une question extraordinaire pour répondre à la requête formulée par son excellence monsieur le président de la République, des appels anonymes sont adressés à certains sénateurs soit pour les intimider soit pour leur proposer des fonctions gouvernementales et autres en récompense d'actes d'allégeance ; ce qui ne sont pas des faits rassurants pour l'avenir de notre démocratie", a dénoncé le professeur Kaumba Lufunda.
Pour le Bureau du Sénat, point n'est besoin de recourir aux méthodes cavalières pour assouvir des ambitions personnelles.
"Notre désir à tous est de voir notre pays aller de l'avant, dans la paix et l'ordre, loin de l'arbitraire et de la brutalité. Point n'est donc besoin, pour tel ou tel sénateur, de recourir à des méthodes cavalières pour assouvir des ambitions personnelles et se garantir des avantages moyennant la déstabilisation des institutions", a renchéri le rapporteur du Sénat.
Pour rappel, le secrétaire permanent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary, avait, lors d'une réunion tenue le 27 octobre 2020, dénoncé des tentatives de débauchage des parlementaires de son parti par le Cap pour le Changement (CACH), à "coup de billets de banque".
Ces accusations ont été rejetées par l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Dans un entretien accordé à 7SUR7.CD le 28 octobre de l'année dernière, Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel, avait indiqué que l'UDPS n'a pas la culture de débauchage.
Jephte Kitsita et Prince Mayiro