RDC : 534 violations des droits humains documentées en mai dont 43% commises par les agents de l'État (BCNUDH)

Mardi 6 juillet 2021 - 14:44
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Le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH), a, dans un rapport publié le lundi 05 juillet 2021, noté la dégradation de la situation sécuritaire aux mois de mai et juin derniers dans la province du Nord-Kivu.

« Le BCNUDH n'a pas constaté pour le mois de mai un impact significatif de l'état de siège sur la protection des civils. Des groupes armés continuent d'attaquer les civils dans leurs maisons et leurs fermes ainsi que sur les axes routiers. La situation est particulièrement préoccupante dans les territoires d'Irumu et Beni au Nord-Kivu », lit-on dans ce rapport.

Cette situation "calamiteuse" est circonscrite d'après ce rapport, dans 3 territoires de ladite province à savoir : Walikale, Masisi et Beni.

Cette agence onusienne note 11 civils tués, 3400 personnes contraintes de quitter leurs villages suite aux combats et environ 1750 enfants éloignés de leurs milieux scolaires à Masisi, suite à la fermeture des écoles.

Contrairement au Nord-Kivu, le BCNUDH note un impact positif de l'état de siège dans la province de l'Ituri.

« Des développements positifs ont été enregistrés dans le territoire de Djugu en Ituri où le gouverneur a annoncé la sécurisation de certaines routes qui étaient auparavant occupées par des groupes armés », poursuit le rapport.

Pour ce qui concerne l'atteinte aux droits de l'homme, le BCNUDH dit avoir documenté 535 cas des violations en RDC, durant le mois de mai.

« Durant le mois de mai 2021, le BCNUDH a documenté 534 violations des droits de l'homme sur tout le territoire de la République démocratique du Congo, soit une augmentation de 24% par rapport au mois d'avril (429). Cette augmentation résulte de la hausse du nombre d'atteintes attribuable aux membres des groupes armés (+31%) restés actifs dans les provinces affectées par le conflit », indique le BCNUDH.

D'après le BCNUDH, 43% de ces violences ont été commis par les agents de l'État, qui sont responsables de 233 cas sur l'ensemble du territoire national.

Roberto Tshahe